La Mairie de Kaloum aurait interdit le sit-in projeté par le Syndicat de la presse privée devant HAC. C’est surprenant. En effet, la décision du CNRD sur laquelle s’appuient certaines autorités locales pour interdire des manifestations concernent les manifestations dont on pense qu’elles pourraient déboucher sur des violences.
En tout cas, c’est ainsi que beaucoup comprennent cette décision. Un sit-in consiste simplement à s’asseoir en groupe sur une place publique. Ce n’est pas un cortège ou un défilé.
Par ailleurs, comment peut-on penser qu’une manifestation de journalistes peut entraîner des violences ?
Ceux qui avaient applaudi le communiqué du CNRD interdisant les manifestations en pensant que cette décision ne vise que les jeunes de « l’Axe » ne manqueront sans doute pas de se poser des questions.
À chaque fois que l’État porte atteinte, sans raison légitime, à l’exercice d’une liberté ou d’un droit, il faut s’en inquiéter au lieu d’applaudir. Car on ne sait jamais où il va s’arrêter. Peut-être qu’il ne s’arrêtera pas tant qu’on ne l’y oblige pas.