Le paysage médiatique guinéen est en train de s’assombrir. La liberté de la presse remise en cause et les menaces contre les médias se multiplient avec des méthodes conçues pour réduire au silence et intimider.
Depuis 19 jours, l’accès à internet et à certaines plateformes de réseaux sociaux est restreint. Une limitation systématique du droit à la liberté d’information et d’expression contraire à l’article 19 de la Charte de la Transition.
Il y a plus de deux semaines également que des fréquences de radios sont brouillées à Conakry. Le gouvernement a aussi demandé aux fournisseurs de services de télévision Canal+ et StarTimes de retirer les chaînes de radio et TV Djoma, Espace, Évasion… de leurs bouquets. Mais en réalité, toutes les radios généralistes sont bloquées sur Canal+ notamment. La Haute Autorité de la Communication (HAC), l’organe de régulation évoque des « impératifs de sécurité nationale » sans dire ce qui se passe exactement.
Et comme si tout cela ne suffisait, l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT) a aussi adressé des mises en demeure à des médias pour « le paiement des redevances annuelles ». Un usage détourné d’un service de l’État à des fins de règlements de comptes contre les médias taxés d’ennemis.
On apprend en outre que le gouvernement qui n’est toujours pas content de voir les médias émettre en dépit de toutes les mesures restrictives, a intimé aux Fournisseurs d’accès à internet (FAI) de bloquer complètement la fourniture de la connexion internet.
C’est donc clair que les putschistes et leurs sbires sont décidés à éteindre les médias. Mais jusqu’où comptent-ils vraiment aller dans cette folie liberticide, C’est la question à se poser désormais. Surtout quand on sait qu’à la place des actions, les associations de presse préfèrent des mots.
Facely konaté
#Guinée #PresseEnDanger
— conakrylemag