
Si à cause d’une remarque-question le tribunal a suspendu le procès d’hier pour permettre au prévenu Moussa Dadis Camara de se remettre de ses émotions, il faut dire que ce procès n’est pas prêt de se terminer.
Qu’en sera-t-il lorsque les avocats de Toumba, surtout maître Paul Yomba Kourouma, cuisineront l’accusé ? Gare aux étincelles et à la foudre !
Le tribunal – et nous aussi pauvres téléspectateurs – gagnerait à ne pas céder facilement aux caprices de l’accusé qui, apparemment, n’a pas encore digéré son changement de statut, s’il le sait d’ailleurs…
Quant à cette procureure, elle gagnerait à apprendre les règles élémentaires de la courtoisie et de la bienséance dans un tribunal. Qu’espérait-elle comme réponse si à l’entame elle condamne déjà le prévenu en le traitant de dictateur ? Ou de cinglé, ko « mon capitaine, vous-vous parlez ? »
Les avocats de Dadis Camara devraient également préparer leur client à encaisser certaines remarques désobligeantes et lui faire comprendre définitivement qu’il n’est plus président de sa république ! Et revoir leur lamentable ligne de défense qui risque de déchirer un tissu social déjà fragilisé. Pourquoi ne pas solliciter au tribunal l’assistance d’un psy auprès de leur client ?
Sinon, à l’allure là, les accusations de complot contre Alpha Condé, Sékouba Konaté, Toumba Diakité, pourraient bien évoluer pour intégrer Monseigneur Vincent Kouloubaly, Archevêque de Conakry, Elhadj Mamadou Saliou Camara, Premier Imam de la Mosquée Fayçal et les ambassadeurs de l’époque des USA, de la France, de l’Allemagne… parce que, plus on est de fous, plus on rit.
Abou Maco