L’émouvant Adieu de Hamed Bakayoko à son aide de camp…
« Commandant viens ici et assis-toi à mes côtés. Tiens ! Je te confies mes enfants et ma famille. Je n’ai pas eu de remède à mon mal
J’ai voulu parler au Président Ouattara au téléphone, mais impossible. Hier, je l’ai appelé toute la journée, je l’ai écrit et c’est vers le soir qu’il m’a répondu et a promis de me rappeler ce matin, mais il n’a pas fait. Je voulais lui parler avant que ma voix ne disparaisse.
Commandant, dites à mes enfants d’éviter la politique, de s’éloigner de la politique et de fuir la politique. La politique n’est pas mauvaise en soi, mais telle qu’elle est pratiquée en Côte D’ivoire, est cynique. Dites à Amon Tano et à Mabri que je les avaient confiés un projet et si le projet aboutisse, qu’il déverse ma part à mon père et à ma femme Yolande. Dites au Président Gbagbo que j’avais accusé réception de son courrier et j’étais en phase d’examen quand je suis tombé malade. Je regrette de n’avoir pas pu l’achever, qu’il prenne contact avec Patrick Achi le secrétaire général de la Présidence de la République pour sa finalisation.
J’avais envoyé un email au Premier Ministre Guillaume Soro hier, il avait accusé réception et m’avait promis son expertise dès son retour car il était en déplacement pour Bruxelles. Dites lui que je compte sur lui et qu’il doit désormais travailler avec mon épouse pour la finalisation de ce document de 16 page que je lui ai transmis par mail. Commandant, une fois à Abidjan, payez tous vos hommes qui assuraient ma protection car je leur avais promis de payer le mois d’Avril prochain à partir du 20 Mars pour leur permettre de débuter le mois de Ramadan dans les meilleures conditions. Dites-leurs merci pour ma part, pour l’ultime sacrifice qu’ils ont consentis dans ma protection et qu’ils veuillent me pardonner si un jour, par nervosité, j’ai eu à crier sur un seul d’entre eux.
Commandant, une fois à Abidjan, dites au Président Ouattara qu’il m’avait confié les dossiers de l’ONUCI et de la force licorne française, je n’ai pas pu commencer leur traitement car j’étais tombé malade. Mais pour respect à sa personne, je n’ai pas voulu non plus les confier à ma secrétaire car le contenus étaient confidentiels et secrets. J’avais tout de même pris le soins de les garder dans mon ordinateur portatif et j’ai transmis une copie dans sa boite… »
PAR CONAKRYLEMAG.COM
— conakrylemag
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