C’est de la sécurité de tous qu’il s’agit. La sécurité sur les routes. Toutes les conditions sont créées pour décimer des vies. Les routes muettes et sombres qui demandent encore le nécessaire. Ici dans la capitale, les lampadaires ont complètement disparu. Derrière, aucun effort n’est fait pour redonner la belle image à la ville.
Les casses oui, mais il n’est prévu aucune opération d’agrandissement des deux principales voies publiques. Elles resteront ainsi et les décideurs se plairont à les prendre pour les autoroutes.
Et comme si on ne voyait pas ce qui se passe chez les autres, on se contente de cet inconfort.
La sécurité comme un bien pour tous. Les décideurs sont conscients que c’est une priorité, mais ils n’agissent pas dans ce sens. Les gros porteurs restent stationnés des semaines durant sur les différentes chaussées. La police qui a pris l’habitude de débarrasser nos voies des encombrants physiques ne peut malheureusement absolument rien.
Elle ne dispose pas de grues de grande capacité pour agir. Une police assez déterminée pour sanctionner mais qui manque de moyens. Or pour la sécurité, aucune dépense n’est assez. Il s’agit de la protection des vies. Même aux pauvres qui ne s’expriment presque jamais sur ces questions, l’Etat doit les mesures sécuritaires à la taille de leur rêve.
La sécurité comme un bien pour tous. Elle coûte cependant très chère. Et sur les routes encore plus. Elles doivent être de qualité : larges et bitumées. Les carrefours faits pour passer d’un axe à un autre sans se heurter aux bouchons à n’en pas finir. Et lorsque c’est évident que les agents soient en mesure de gérer les situations qui se créent pour soulager tous les usagers. Un temps pour claxonner, mais juste pour rappeler qu’on est bloqué. Après il faut trouver du répondant. Surtout dans une telle situation, il est inadmissible que des petits directeurs, ministres et hommes armés utilisent leur force pour se frayer du chemin.
La sécurité inclue les secours. S’il n’existe pas de service efficace pour apporter les premiers soins, les accidentés de nos routes n’auront que peu de chance. Ils mourront inutilement et les premiers à vivre les scènes macabres se contenteront de les photographier. Parce qu’il faut publier quelque chose sur les réseaux sociaux. Les secours s’ils existent de professionnels, les moyens manqueront toujours pour apporter de l’aide aux guinéens en difficultés. Les ambulances d’abord plus proches de tous, pour espérer atteindre tous les quartiers difficiles d’accès à cause de la mauvaise qualité des routes.
La sécurité inclue les établissements sanitaires. S’ils ne sont proches des populations, la distance à parcourir pour joindre les hôpitaux peut être préjudiciable à tous. La haute banlieue est oubliée. Et à l’absence de centres médicaux publics équipés, les quartiers populaires ne comptent que des cliniques de fortune.
Fonctionnelles, mais incapables de réussir de grandes opérations. Elles se débrouillent elles aussi. L’investissement dans la sécurité et peut-être la sécurité sanitaire, demande que de par les actions de l’Etat, le pays soit disposé à faire face à toute éventualité.
La plume à Jacques
PAR CONAKRYLEMAG.COM
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