Si Alpha Condé n’était pas venu au pouvoir, on aurait dit : » oh, lui au moins aurait résolu le problème guinéen avec ses tant d’années dans l’opposition, ses ‘riches’ antécédents universitaires, ses contacts politiques internationaux, mais aussi et surtout ses discours fermes sur l’importance des valeurs démocratiques pour le développement, la transparence dans le processus politique ».
Aujourd’hui en Guinée, certes les conséquences de huit ans de politique d’Alpha Condé sont désastreuses, mais quelque part, et c’est important, le citoyen guinéen à finalement l’esprit tranquille que l’actuel président du pays n’est plus l’inconnu qui faisait tant rêver.
L’inconnu étant connu, qui ne vaut pas tant que ça, le guinéen doit enfin tirer des leçons.
Tirer des leçons que le politicien réussit sa politique sur deux bases fondamentales : d’abord le patriotisme, ensuite le savoir.
Quand on aime son pays, on ne peut pas accepter volontairement qu’il souffre.
Un pays en retard qui refuse de se conformer aux lois qu’il a lui-même créées, il y a la volonté évidente de se voir dans la souffrance.
Le savoir chez le politicien, c’est importantissime : servir les citoyens, et non le contraire.
Un politicien qui tue ses propres citoyens, viole les lois, envisage des projets de mensonges, prenne des décisions d’intérêt général sur fond d’émotions négatives personnelles, ne possède aucun savoir.
L’évidence aujourd’hui, et c’est de l’espoir, c’est qu’Alpha Condé, cet inconnu connu, est en train de conclure ses derniers temps pour la retraite politique.
Naby Laye Camara
Depuis Bruxelles (Belgique)