Politique

« Notre cible, c’est le bloc communal »

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Les élections municipales sont de toutes les discussions chez les acteurs des travaux publics. A cinq mois précisément de l’échéance électorale, la Fédération régionale des travaux publics (FRTP) Occitanie pose les bases du débat et s’apprête à jouer les aiguillons auprès des élus en rappelant les enjeux des investissements en travaux publics pour les territoires. Et pour leur profession.

Dans une conférence de presse le 15 octobre, Olivier Giorgiucci, le président de la FRTP Occitanie (26 000 salariés en Occitanie, 3,9 Mds € de chiffre d’affaires pour 2 000 entreprises) dresse un tableau inquiet.

« Notre activité dépend à plus de 65 % de la commande publique, rappelle-t-il en préambule. Nous construisons et entretenons des voiries, des ponts, des réseaux d’eau et d’énergie. Les collectivités locales sont prépondérantes : chaque année, en Occitanie, elles réalisent plus de 2 Mds € de dépenses d’investissement et d’entretien de travaux publics. Près de 80 % de ces dépenses sont réalisées par le bloc communal : les communes, les intercommunalités, les syndicats d’eau, d’ordures ménagères, d’électrification. »

Un patrimoine conséquent à entretenir...

L’Occitanie compte 4 190 communes de moins de 3 500 habitants. Selon la FRTP, à elles seules, elles réalisent la moitié des travaux publics de l’ensemble des communes, soit « presque autant que les Départements et près de six fois plus que la Région ».

Ce qui fait dire à Olivier Giorgiucci que « pour nous, chacun des maires, de chaque ville ou village, est important », au regard du patrimoine conséquent d’infrastructures et de réseaux que gère cet échelon territorial.

Ainsi, les communes d’Occitanie gèrent-elles 92 000 km de voirie, soit les deux tiers de l’ensemble des routes de la région. De leur côté, les intercommunalités d’Occitanie ont la charge des réseaux d’eau potable et d’assainissement, qui représentent plus de 100 000 km chacun et 3 000 stations d’épuration. A ce patrimoine communal et intercommunal, s’ajoute l’éclairage public, des aménagements et des ouvrages divers, des équipements touristiques et de loisirs, des réseaux de transport et d’énergie, des zones d’activité, etc.

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… mais une glissade « sans précédent » des investissements

« Il faut entretenir le patrimoine, martèle Olivier Giorgiucci. Le cas des ouvrages ou des ponts est assez emblématique. Comme pour les voiries, on connaît en fait assez mal l’état réel d’entretien du patrimoine communal. Le classement de la qualité des infrastructures du Forum de Davos est paru hier : la France est passée de la 7e à la 18e place en un an ! Quand on n’entretient pas correctement les infrastructures ou les réseaux, on génère bien sûr des risques pour les utilisateurs, mais on génère aussi des coûts futurs : on peut multiplier par 10 le coût des réparations si on doit reconstruire ! Mieux vaut donc entretenir régulièrement pour ne pas creuser la « dette grise ». »

Et le président de la FRTP Occitanie d’affirmer que « le mandat municipal qui s’achève a été marqué par une baisse historique de l’entretien et de l’investissement dans les travaux publics ». Selon lui, les comparaisons réalisées sur les dépenses en travaux publics du bloc communal en Occitanie entre le mandat municipal en cours (de 2014 à 2018) et le précédent (de 2008 à 2012) révèlent une baisse de 1 Md €, soit un recul de 17 %.

« Pendant la même période les dépenses courantes des collectivités ont connu une évolution positive, ajoute Olivier Giorgiucci. Les finances de ces collectivités sont saines. Or durant le mandat qui s’achève, la glissade a été sans précédent. »

Malgré un regain d’activité depuis un an et demi, le secteur n’a pas retrouvé le niveau attendu et s’interroge sur la nature, conjoncturelle (du fait des élections à venir) ou structurelle, des investissements réalisés.

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Irréaliste et dangereux

Le président de la FRTP pointe la fracture territoriale et numérique mise en lumière par la crise des Gilets jaunes, et affirme que se contenter d’un modèle qui accompagnerait la croissance des métropoles en pensant que celles des autres territoires suivra est « irréaliste et dangereux ».

Autre enjeu majeur : la transition climatique et environnementale dans une région très exposée à des épisodes météorologiques violents.

« Nous ne sommes pas vraiment en avance, pointe-t-il. Aujourd’hui encore, 25 à 30 % de l’eau produite en Occitanie est perdue dans les fuites des réseaux… Dans certaines communes les pistes cyclables, les transports collectifs, les équipements intermodaux reviennent dans les débats après avoir été un peu oubliés. C’est très bien, mais il faut des projets qui s’inscrivent dans la durée et qui survivent au cycle électoral… Il ne faut pas opposer écologie et travaux publics ! Les travaux publics dans les communes du littoral illustrent bien cette évolution de nos métiers. Il y a aujourd’hui une génération de jeunes qui sont familiers des techniques de préservation de l’environnement. »

La fin des maires bâtisseurs ?

« Municipales 2020 : coup de frein ou relance de l’investissement ? ». Tel sera le sujet des Assises régionales des travaux publics qui se tiendront le 24 octobre au Cap d’Agde.

La fédération a invité le politologue Emmanuel Négrier et l’économiste Nicolas Bouzou. Au menu, des interrogations portant sur la pérennité de la reprise actuelle de l’investissement des collectivités, l’hypothétique fin des maires bâtisseurs, la portabilité de projets structurants, ou la dichotomie entre les besoins et les objectifs affichés.

« Notre cible, c’est le bloc communal », scande Olivier Giorgiucci.



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