Je viens de lire sur guineenews (https://youtu.be/pgz9QcrfDa4) la réaction de KEIRA sur la décision de la cour. En dehors du fait qu’il demande en exigeant une relecture par l’assemblée nationale du code électoral. Il demande au président de la République de ne pas promulguer la loi.
Aussi sa critique envers la cour constitutionnelle est inadmissible allant jusqu’à accuser cette institution «d’escroquerie» et de «complot» contre le Chef de l’État.
Il me semble important pour le procureur de la république de monter au créneau pour mettre fin à cette délinquance, cette attaque irresponsable envers une institution dont les arrêtés sont sans appel et protégés de la critique ou des commentaires des profanes.
J’attire l’attention de la cour constitutionnelle sur la nécessité de ne pas permettre toutes les accusations à son encontre. Au risque de mettre en mal le principe qui met en garde les commentateurs d’arrêt, qui s’amusent à constamment dénigrer et jeter le discrédit sur ses décisions.
Qu’est-ce qui n’aurait pas été dit si cette accusation et ce discrédit avaient été prononcé par Ousmane Gaoual ?
Le procureur de la république si prompt à lancer des poursuites contre l’opposition ne doit pas faire semblants d’ignorer que le «discrédit jeté sur une décision de justice» et l’outrage à l’égard d’une personne chargée d’une fonction publique ou dépositaire de l’autorité publique, constitue des délits. L’institution judiciaire guinéenne ne doit pas tolérer qu’on ose lui manquer de respect parce qu’un cadre de la mouvance n’est pas content de l’arrêt de la cour.
Ceci doit faire l’objet de sanctions au risque de constituer un précédent grave pour la cour constitutionnelle.
Je rappelle que le «discrédit jeté sur une décision de justice» est défini dans le code pénal comme : «le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrit ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance.»
Quand l’ancien ministre Alpha Ibrahima Keira qui parle de « complot » contre le chef de l’État ou accuse la cour «d’escroquerie» en déclarant notamment que « la Cour a intérêt pour qu’il y ait des contentieux électoraux parce que cela la permet d’avoir de l’argent. Alors, cela ne marchera pas, c’est une escroquerie». Ou encore il accuse la Cour Constitutionnelle de ne pas travailler toute l’année et elle ne fait «qu’utiliser le budget de l’État, sans résultat sur le terrain».
Ces déclarations jettent le discrédit sur la cour constitutionnelle et portent atteinte à l’autorité et à l’indépendance de la justice.
Le procureur de la république doit agir !