Dans la capitale guinéenne, une agitation syndicale prend forme autour de la figure controversée d’Aboubacar Soumah, le secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG). Un groupe d’enseignants, mécontents de sa gestion, a récemment exprimé publiquement leur désir de voir Soumah quitter son poste, invoquant un manque d’action significative, notamment l’absence de grèves organisées depuis deux ans, ce qui est inhabituel dans le paysage syndical du secteur éducatif guinéen.
Aboubacar Soumah, cependant, reste imperturbable face à ces critiques. Il réfute les allégations avec une confiance qui frise le dédain, soulignant que le syndicat qu’il dirige s’étend bien au-delà de la capitale, de Conakry à Yomou. Il déclare que la récente déclaration de ses opposants est sans fondement, car elle émane principalement de deux individus se prétendant membres du bureau exécutif, une affirmation qu’il rejette catégoriquement.
Dans une récente intervention sur l’émission Mirador, Soumah rappelle qu’il a été démocratiquement élu par les représentants des différents bureaux du SLECG à travers le pays, ainsi que par les membres sortants du bureau exécutif. Il précise que son mandat actuel se termine en décembre et souligne qu’il existe des procédures à suivre avant de pouvoir organiser un congrès électif, notamment la nécessité de tenir des élections dans toutes les communes et préfectures. Il insiste sur le fait que les préparatifs sont en cours pour le renouvellement des bureaux à la base, qui seront ensuite conviés au congrès.
Le syndicaliste défend sa position en expliquant que le rôle d’un syndicat ne se limite pas à organiser des grèves. Il met en avant le dialogue constructif établi avec le gouvernement actuel, en particulier avec le ministre de l’Éducation nationale, Guillaume Hawing, qui a pris l’initiative de consulter les syndicats et de discuter des problèmes pour trouver des solutions. Soumah réfute l’accusation selon laquelle il serait le conseiller principal du ministère, la qualifiant de totalement fausse.
Concernant le retard dans l’organisation des élections syndicales, Soumah attribue ce problème au manque de fonds, car les enseignants ne cotisent pas suffisamment. Il souligne la nécessité de rassembler des ressources financières pour pouvoir déployer des équipes et mettre en place de nouveaux bureaux, une tâche qui ne peut être entreprise à la légère.
Mohamed Camara pour Conakrylemag.com
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