Révélations Accablantes sur la Disparition des Corps en Guinée
Un tournant majeur a été atteint dans l’enquête sur les tragiques événements survenus au stade du 28 septembre en 2009 en Guinée, révélant des détails accablants et soulignant la gravité des actes commis. Lors d’une audience cruciale le mercredi 15 novembre, des révélations importantes ont été apportées par le général à la retraite Oumar Sano, qui était chef d’état-major général des armées à l’époque des faits. Sa déposition a mis en lumière des faits d’une horreur inouïe : au total, 155 corps ont été transportés au camp Samory Touré à Kaloum dans quatre camions militaires.
Ces révélations ont été accueillies comme une avancée significative par Me Amadou DS Bah, un avocat impliqué dans l’affaire. Il a souligné que la responsabilité du colonel Diaby dans la disparition d’au moins 100 Guinéens, qui ont été froidement assassinés lors de cette journée funeste, ne faisait désormais plus aucun doute. Selon Me Bah, ces personnes ont d’abord été transportées en camions militaires vers le camp, puis vers la morgue d’Ignace Deen.
L’implication directe du colonel Diaby, qui était le ministre de la Santé à l’époque, est mise en lumière par ces témoignages. En tant que responsable des morgues de la capitale, son rôle dans la gestion des corps et dans les disparitions subséquentes est désormais un sujet de préoccupation majeur. Me Bah affirme que ces dernières révélations enlèvent toute ambigüité sur la responsabilité du colonel dans cette affaire tragique.
De plus, ces déclarations coïncident avec les conclusions du rapport de la commission internationale d’enquête, ajoutant une couche supplémentaire de véracité et de gravité à ces accusations. Ces développements ouvrent la voie à des questions plus approfondies et à une possible responsabilité judiciaire pour ceux impliqués dans ce chapitre sombre de l’histoire de la Guinée.
Ce témoignage du général Sano, corroboré par le rapport d’enquête international, révèle l’ampleur des violences et des violations des droits humains, mettant en évidence la nécessité impérieuse de justice pour les victimes et leurs familles. Cela souligne également la complexité et les défis auxquels sont confrontées les institutions judiciaires guinéennes dans leur quête de vérité et de réconciliation.
Oumar Sylla pour conakrylemag.com
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