
Ce jeudi 2 novembre 2023, la sous-préfecture de Kolaboui à Boké a été le théâtre d’une manifestation fulgurante et déterminée de jeunes, paralysant complètement la circulation et mettant à l’arrêt les activités cruciales de transport de minerai. Ces jeunes, regroupés au sein de l’Alliance des entreprises communautaires de Kolaboui, ont exprimé leur exaspération et leur désespoir face à l’indifférence de la société CDM Chine et aux carences criantes en services sociaux de base.
Les dirigeants de Groupements d’Intérêts Économiques (GIE) ont été les catalyseurs de cette révolte, exigeant un contrat communautaire depuis six mois, mais se heurtant à un mur d’incompréhension et de négligence. « Nous sommes laissés pour compte, sans électricité dans nos districts, tandis que Kamsar est privilégié pour des raisons obscures. De plus, la pénurie d’eau à Kolaboui ajoute à notre calvaire », s’indigne un des leaders de la contestation.
Cette sous-préfecture, déjà marquée par des épisodes de violence en 2017 et 2020 en raison de l’absence de services sociaux de base, est aujourd’hui sur un volcan prêt à entrer en éruption. La jeunesse de Kolaboui, désormais tournée vers l’entrepreneuriat et l’autonomisation, réclame justice et équité, et ne reculera devant rien pour faire entendre sa voix.
La situation est extrêmement tendue, et il est crucial d’agir rapidement pour apaiser les esprits et répondre aux revendications légitimes de ces jeunes, sous peine de voir la situation dégénérer davantage. Boké est à un tournant décisif, et l’heure est à l’action immédiate pour éviter une crise majeure.
Binta Barry pour Conakrylemag.com