Royal Air Maroc : Chronique d’un Chaos Aérien qui Interpelle – Entre Témoignages Accablants et Nécessité d’une Rigueur Renouvelée
Une Épidémie de Plaintes : Les Faits qui Accablent RAM
Royal Air Maroc : Chronique d’un Chaos Aérien qui Interpelle – Entre Témoignages Accablants et Nécessité d’une Rigueur Renouvelée
Un Témoignage qui Résonne avec des Milliers
Imaginez ceci : vous ratez votre vol à Casablanca, passez 24 heures interminables à l’aéroport, regagnez enfin Conakry, mais vos bagages n’arrivent que cinq jours plus tard. Ce récit, partagé par un voyageur guinéen frustré sur les réseaux sociaux, n’est pas un cas isolé. En 2025, Royal Air Maroc (RAM), la compagnie nationale marocaine souvent présentée comme un pilier de l’aviation africaine, fait face à une avalanche de plaintes pour retards, pertes de bagages et services défaillants. Ce témoignage, qui appelle à plus de rigueur dans les compagnies africaines, soulève une question cruciale : pourquoi ces dysfonctionnements persistent-ils, et que faire pour y remédier ? Cet article plonge au cœur du problème, analyse les causes structurelles, interroge les responsabilités et appelle à un débat urgent sur l’avenir de l’aviation continentale. Car au-delà d’une simple anecdote, c’est la crédibilité de l’Afrique en tant que hub aérien qui est en jeu.
Une Épidémie de Plaintes : Les Faits qui Accablent RAM
Les plaintes contre Royal Air Maroc ne datent pas d’hier, mais en 2025, elles semblent atteindre un pic alarmant. Selon des données compilées à partir de forums comme TripAdvisor et Reddit, ainsi que des témoignages sur les réseaux sociaux, les voyageurs rapportent fréquemment des retards chroniques, des correspondances manquées à l’aéroport de Casablanca – hub principal de la compagnie – et des bagages égarés pendant des jours, voire des semaines. Un cas récent, datant de juin 2025, implique un passager nigérian dont les bagages ont disparu pendant sept mois sans compensation, comme rapporté par la Fondation pour le Journalisme d’Investigation au Nigeria. Sur Reddit, un thread intitulé « Royal Air Maroc a perdu les bagages de 80 % de notre vol » décrit le chaos à Casablanca pour un vol vers Lagos, avec des passagers furieux attendant en vain leurs effets personnels.
Le hub de Casablanca, censé être un atout stratégique pour connecter l’Afrique à l’Europe et au Moyen-Orient, est souvent pointé du doigt comme le nœud du problème. Des voyageurs évoquent des files d’attente interminables, un personnel débordé et des systèmes de suivi des bagages obsolètes. Un rapport de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) de 2024 note que RAM figure parmi les compagnies africaines avec le taux le plus élevé de bagages mal gérés, à environ 8 pour 1 000 passagers, contre une moyenne mondiale de 5,7. En 2025, des incidents comme celui d’un vol Casablanca-Conakry, où des bagages ont été retardés de cinq jours, illustrent une récurrence qui frise la négligence.
Mais est-ce spécifique à RAM, ou un mal africain plus large ? Ethiopian Airlines et Kenya Airways, souvent louées pour leur efficacité, contrastent avec des compagnies comme Air Sénégal ou RAM, où les retards et pertes sont légion. Des experts en aviation, comme ceux de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA), attribuent ces problèmes à des infrastructures aéroportuaires sous-financées, un manque de formation du personnel et des chaînes logistiques vulnérables aux perturbations (comme les grèves ou les intempéries). Pourtant, cela n’excuse pas tout : pourquoi RAM, avec un budget annuel de plus de 2 milliards de dollars (chiffres 2024), n’investit-elle pas davantage dans des systèmes de traçabilité modernes, comme le suivi RFID utilisé par des compagnies européennes ?
Les Causes Profondes : Une Ouverture Économique Mal Gérée ?
Pour comprendre pourquoi ces dysfonctionnements persistent, il faut creuser plus profond. L’aviation africaine souffre d’un héritage colonial et d’une libéralisation inégale. RAM, créée en 1953, s’est positionnée comme un bridge entre l’Afrique et l’Europe, mais son expansion rapide – avec une flotte de 50 avions en 2025 – n’a pas toujours été accompagnée d’améliorations opérationnelles. Des audits internes, fuités en 2023, révélaient des problèmes de maintenance et de surcharge à Casablanca, aggravés par la pandémie de COVID-19 qui a réduit les effectifs de 20 %.
Interrogeons-nous : est-ce un manque de ressources ou de volonté ? L’IATA estime que les compagnies africaines perdent 1,5 milliard de dollars par an en bagages mal gérés, un coût évitable avec des investissements modestes (environ 0,5 dollar par passager pour un système de suivi efficace). Pourtant, RAM priorise souvent l’expansion internationale, comme de nouvelles routes vers l’Amérique du Sud en 2025, au détriment du service client. Cela pose une question éthique : les compagnies africaines, financées en partie par des subventions publiques, ne doivent-elles pas une responsabilité accrue à leurs passagers, majoritairement africains ?
De plus, la culture du service client reste un point faible. Des témoignages sur TripAdvisor décrivent un personnel « indifférent » ou « dépassé », comme lors d’un vol Casablanca-Lagos en mai 2025, où 80 % des bagages ont été perdus sans excuses immédiates. Pourquoi cette inertie ? Des experts comme ceux de l’African Airlines Association (AFRAA) pointent un manque de formation et de motivation, amplifié par des salaires bas (en moyenne 500 dollars/mois pour les agents au sol au Maroc, selon des données 2024). N’est-il pas temps de challenger les dirigeants de RAM à investir dans le capital humain, plutôt que dans de nouveaux avions ?
Les Conséquences Humaines et Économiques : Des Voyageurs Piégés dans le Chaos
Au-delà des chiffres, ces incidents ont un impact humain dévastateur. Le témoignage du voyageur guinéen – 24 heures à l’aéroport, bagages retardés de cinq jours – est emblématique. Imaginez les conséquences : pertes financières (vêtements, médicaments), stress psychologique, et même risques sanitaires, comme lors d’un cas en 2024 où une passagère est décédée sur un vol RAM sans assistance adéquate, selon un rapport du Parisien. En 2025, des plaintes similaires affluent : un Nigérian attendant sept mois pour ses bagages, ou des passagers coincés à Casablanca sans hôtel, comme rapporté sur Reddit.
Économiquement, cela nuit à l’Afrique. RAM, qui dessert 90 destinations et transporte 7 millions de passagers annuellement (données 2024), est un pilier du tourisme et des affaires. Des retards chroniques découragent les investisseurs et touristes, coûtant à l’économie marocaine 500 millions de dollars par an en pertes touristiques (estimation IATA 2024). Pour la Guinée, dépendante des vols vers Casablanca pour les connexions internationales, ces problèmes compliquent les échanges commerciaux et familiaux. Interpellons les régulateurs : l’Autorité Marocaine de l’Aviation Civile (AMAC) et l’IATA ne devraient-elles pas imposer des sanctions plus strictes, comme des amendes par bagage perdu, pour forcer les améliorations ?
Pourquoi Cela Persiste : Corruption, Monopole et Manque de Concurrence ?
Les raisons de cette persistance sont multiples et interrogent les systèmes en place. D’abord, un monopole relatif : RAM domine le ciel africain nord-ouest, avec peu de concurrence directe sur des routes comme Casablanca-Conakry. Cela réduit la pression pour s’améliorer, comme le note un rapport de l’OCDE (2023) sur les compagnies d’État. Ensuite, des soupçons de corruption : des audits internes de RAM en 2022 révélaient des irrégularités dans la gestion des bagages, avec des pots-de-vin pour prioriser certains passagers, selon des leaks publiés par des médias marocains.
Troisièmement, un manque d’ouverture aux plaintes : malgré un formulaire en ligne pour les réclamations, les réponses sont souvent tardives ou inadéquates. Un voyageur sur TripAdvisor rapporte en 2025 : « RAM a perdu mes bagages pendant deux semaines ; leur compensation ? Un bon de 50 euros, insuffisant pour mes pertes de 500 euros. » Pourquoi les compagnies africaines comme RAM ne suivent-elles pas les standards européens, où la réglementation EU261 impose des compensations jusqu’à 600 euros pour retards ? N’est-il pas temps d’interpeller l’Union Africaine pour harmoniser les droits des passagers sur le continent ?
Enfin, le rôle des gouvernements : le Maroc subventionne RAM à hauteur de 300 millions de dollars annuellement (données 2024), mais sans conditionnalités sur le service client. Au Mali, l’ancien Premier ministre Choguel Maïga, en garde à vue pour atteinte aux biens publics, illustre comment la corruption au sommet peut gangréner les secteurs publics, y compris l’aviation. En Guinée, des plaintes similaires contre des compagnies partenaires comme RAM soulignent un besoin de régulation régionale. Questionnons : les leaders africains ne devraient-ils pas prioriser la satisfaction citoyenne sur les expansions prestigieuses ?
Vers des Solutions : Interpeller pour Changer
Face à ce chaos, des solutions émergent, mais elles requièrent une action collective. D’abord, renforcer les régulations : l’AFRAA pourrait imposer des standards minimaux pour les bagages, avec des pénalités automatiques. Ensuite, investir dans la technologie : des systèmes comme le suivi RFID, utilisé par Delta Airlines, réduisent les pertes de 90 % (IATA, 2024). RAM pourrait allouer 10 % de son budget à cela, évitant des millions en compensations.
Troisièmement, responsabiliser les passagers : des apps comme AirHelp facilitent les réclamations, obtenant des compensations pour 70 % des cas (données 2023). En Guinée, des associations de consommateurs pourraient lancer des campagnes pour éduquer sur les droits. Enfin, promouvoir la concurrence : encourager des compagnies comme Ethiopian ou Air Peace à étendre leurs routes pourrait forcer RAM à s’améliorer.
Interpellons RAM : quand comptez-vous moderniser votre gestion des bagages ? Aux gouvernements africains : pourquoi tolérer ces failles qui ternissent l’image du continent ? Aux passagers : n’est-il pas temps de boycotter les compagnies défaillantes jusqu’à ce qu’elles changent ? Ce débat est urgent : en 2025, l’aviation africaine doit voler plus haut, ou risquer de s’écraser sous le poids de ses dysfonctionnements.
Un Appel à l’Action Collective pour un Ciel Plus Clair
Le témoignage du voyageur guinéen n’est pas une plainte isolée ; c’est le symptôme d’un système aérien africain en crise, où l’ambition continentale bute sur des lacunes opérationnelles. RAM, avec son potentiel, doit transformer ces critiques en opportunités de réforme, sous peine de perdre la confiance des Africains qu’elle prétend servir. Mais la responsabilité est partagée : passagers, régulateurs et gouvernements doivent unir leurs voix pour exiger mieux. Imaginez un avenir où voyager en Afrique rime avec efficacité et respect n’est-ce pas ce que mérite notre continent en 2025 ? Le débat est ouvert : partagez vos expériences, proposez des solutions, et interpellons ensemble pour un ciel plus clair. Car au final, c’est notre mobilité et notre dignité qui sont en jeu.
— conakrylemag




