Depuis l’apparition des premiers cas d’Ébola dans la sous préfecture de Kamsar située à 50 kilomètres de la commune urbaine de Boké, toute l’attention des autorités locales de Boké et le personnel soignant se focalisent désormais sur cette cité portuaire Kamsar.
Pendant ce temps, la ville de Boké est laissée pour compte où les populations n’observent presque plus de mesures d’hygiène de lutte contre le virus Ébola. Ce relâchement des populations à se laver les mains pour prévenir le virus Ebola, se fait remarquer dans les quartiers par l’absence des kits sanitaires.
Situation inquiétant les autorités locales de Boké en alerté.
L’apparition du virus Ébola dans la sous préfecture de Kamsar expose dangereusement les populations de la commune urbaine de Boké, a-t-on constaté sur place.
Ce jeudi 4 juin au cours d’une réunion de sensibilisation des populations, le préfet de Boké Mohamed Lamine Doumbouya a attiré l’attention des chefs de quartiers, des chefs religieux, des représentants des partis politiques, des syndicats de transporteurs, des femmes et des jeunes sur le danger qui guette la commune urbaine de Boké avant de les inviter à respecter les mesures d’hygiène de lutte contre cette maladie.
Boké en panique Ebola
Après avoir fait un rappel de la situation épidémiologique de Kamsar, il a déploré le fait que certaines familles n’utilisent plus les kits sanitaires pour le lavage des mains.
Dans son intervention, il a attiré l’attention des uns et des autres sur le danger qui guette la commune urbaine de Boké avant de leur expliquer l’avantage de respecter les mesures d’hygiène.
« Nous sommes des voisins immédiats de Kamsar.
Nos populations sont en perpétuel mouvement. La commune urbaine de Boké reçoit plusieurs personnes en partance ou en provenance de cette localité.
Il est donc nécessaire que des mesures urgentes soient prises pour protéger nos populations qui se trouvent aujourd’hui très exposées à cette maladie.
En réalité, les populations commencent à abandonner les bonnes pratiques d’hygiène et empêchent la croix rouge de faire son travail.
C’est vraiment inquiétant. Je vous demande d’être vigilants et surtout de continuer à vous laver les mains avec le savon ou le chlore. C’est à ce seul prix qu’on peut éviter cette maladie »,
dira Mohamed Lamine Doumbouya.
État d’urgence contre Ebola dans notre ville
Poursuivant, il a invité le maire de la commune urbaine de Boké à mettre dans un bref délai, des cordons sanitaires à Tamaransi principale rentrée de la ville de Boké. A la presse locale et aux religieux, le préfet a invité chacun en ce qui le concerne de jouer sa partition en renforçant la sensibilisation et en respectant els mesures hygiéniques.
Pour de nombreux observateurs, les autorités locales de Boké voient déjà venir le virus Ebola dans cette ville historique de Kakandé et qu’il est temps d’agir pour stopper l’élan de cette maladie car comme on dit souvent « mieux vaut prévenir que de guérir ».
— conakrylemag