
A l’Assemblée nationale, dominée par le parti au pouvoir, nos honorables députés sont en train de changer la loi sur la Haute Autorité de la Communication (HAC) en dehors de tout cadre inclusif et sans le moindre avis des acteurs de la presse. Ensuite, ils changeront de la même façon la prestigieuse L002 (Loi sur la liberté de la presse).
Et ils nous diront que c’est pour rendre les lois organiques conformes à la nouvelle constitution. C’est maintenant que la presse va savoir qu’elle est concernée par le changement de constitution, qu’elle devait avoir une position tranchée lorsque le débat a été posé et qu’elle a été interrogée.
Imaginez qu’on décide que désormais c’est un ministère qui délivre les cartes de presse ! Imaginez qu’on dise dans une de ces lois que pour lancer une radio il faut avoir une carte jaune ? Vous trouverez cela dur mais ça s’appellera la loi.
Quand le débat national se pose, chaque entité doit avoir un avis pour ne pas être victime des changements. A défaut d’empêcher, on pouvait faire en sorte qu’on ait certaines garanties. Mais hélas, une minorité est en train de tout changer: Loi sur la HAC, sur la presse, la Cour constitutionnelle, sur le Conseil économique et social…..
Si ce n’est pas une minorité, dites-moi combien ont voté pour l’adoption de cette nouvelle constitution, je vous dirai quelle fraction ce nombre représente par rapport aux 12 millions de guinéens.
Thierno Amadou M’Bonet Camara fondateur www.guinee114.com