Tragédie à Yomou : Le Drame Silencieux d’Etienne Lamah, Officier de Police
Dans la paisible préfecture de Yomou, une communauté est secouée par un événement tragique qui soulève des questions aussi profondes que douloureuses. Au cœur de cette histoire, Etienne Lamah, un officier de police judiciaire respecté et connu pour son dévouement, a mis fin à ses jours dans des circonstances troublantes et mystérieuses.
La nuit du mardi 14 au mercredi 15 novembre 2023 restera gravée dans les mémoires comme le moment où le calme de Yomou a été brisé. Etienne Lamah, un homme en apparence fort et résilient, a choisi de se donner la mort par balle dans le district de Saoro. Cette décision tragique a laissé la communauté en état de choc, cherchant des réponses à un acte si désespéré.
Selon les informations recueillies, Lamah souffrait d’une maladie mystérieuse, peu connue du public, et était en traitement dans un village voisin. Sa décision de se suicider a été d’autant plus surprenante qu’elle a été soigneusement dissimulée à sa famille. Il avait feint un déplacement à Nzérékoré pour des soins, mais est revenu clandestinement à son domicile pour commettre l’irréparable.
Le vice-président du district de Saoro, Narcisse Kpoghomou, a partagé les détails poignants de cette tragédie. Lamah, après dix ans de service dévoué au village, a choisi de mettre fin à ses jours avec une arme PMAK, laissant derrière lui des questions sans réponses. Un jeune qui veillait sur la maison a découvert le corps le matin suivant, ouvrant la porte sur une scène qui restera à jamais gravée dans sa mémoire.
La réaction des autorités ne s’est pas fait attendre. Une équipe d’agents est rapidement intervenue pour mener l’enquête et a transporté le corps à la sous-préfecture de Diécké. Malgré les demandes de la famille de Lamah de récupérer le corps, les procédures officielles ont dû être respectées, laissant la famille dans l’attente et le deuil.
Ce drame soulève des questions cruciales sur la santé mentale et le bien-être des agents de police, souvent confrontés à des stress et des défis que le grand public ne perçoit pas. La préfecture de Yomou, déjà marquée par des cas similaires de suicides par pendaison ou fusillade, est un rappel poignant de la fragilité humaine et de la nécessité d’une prise en charge adéquate de la santé mentale, particulièrement chez ceux qui servent et protègent la communauté.
La disparition d’Etienne Lamah n’est pas seulement la perte d’un officier de police; c’est le miroir d’une société qui doit encore apprendre à reconnaître et à traiter les souffrances silencieuses de ses membres. Alors que la communauté de Yomou pleure l’un des siens, elle est également confrontée à la dure réalité de la nécessité d’un soutien psychologique et d’une meilleure compréhension des défis auxquels sont confrontés ceux qui sont souvent perçus comme inébranlables.
— conakrylemag