Contrairement à certaines affirmations, la prohibition de la polygamie en Guinée n’a jamais été l’aboutissement d’un quelconque combat féministe. Si mouvements féministes il y avait à l’époque, ils étaient très peu visibles. La prohibition était basée sur l’orientation révolutionnaire de l’Etat guinéen en ce moment . Autrement dit, c’était le fait d’une volonté politique. Rien d’autre.
L’État avait à l’époque estimé qu’il fallait éradiquer tout ce qui était de nature à favoriser l’infériorisartion et l’exploitation de la femme, toutes choses auxquelles la Révolution était farouchement opposée de même qu’elle était opposée à la chefferie traditionnelle. Il est important de rappeler d’ailleurs que le texte qui prohibait la polygamie prévoyait tellement d’exceptions qu’on se demandait s’il ne s’agissait pas de la poudre aux yeux. s’exprimait l’ancien batônnier Mohamed Traoré
Le jeune Avocat Maître Hamidou Dramé dans un poste Facebook donne son avis « Dans ce débat sur le Code civil, il serait bien que la Cour constitutionnelle soit saisie sur le fondement de l’article 95 de la Constitution. Je précise qu’un dixième des députés (soit 12 parlementaires) peuvent saisir ladite Cour sans autorisation ni du Président de la République, et ni celui de l’assemblée nationale. Il n’y a pas que la question de la polygamie qui pose problème. L’intérêt de cette démarche est surtout de limiter les recours à posteriori devant la juridiction constitutionnelle sur le fondement de l’article 96 de la Constitution et de renforcer la sécurité juridique des actes civils. »