Les signaux sont désormais bien donnés pour un troisième mandat à ceux qui n’y croyaient pas. La stratégie est simple et se fonde sur celle des précédents régimes. Faire en sorte que l’appel à un troisième mandat vienne du fief de l’opposition.
Ce qui ferait croire à l’opinion internationale que l’opposition n’est pas suivie par les populations. C’est une stratégie de maintien au pouvoir qui date de longtemps en Guinée. Les précédents régimes en ont fait usage. L’actuel s’est également inscrit dans la même stratégie. La Guinée est mal partie.
Il est désormais clair que le président Alpha Condé caresse une volonté de troisième mandat. Toute chose qui exigerait une modification constitutionnelle pour enlever le verrou de la limitation de mandat présidentiel (article 37).
Pour parvenir à cette fin, il ouvre plusieurs champs à la fois. Il organise des assises pour la mise en œuvre de l’Accord du 12 octobre d’une part et inciter les populations à travers des pratiques peu catholiques à des campagnes de son maintien au pouvoir. C’est dans cette dynamique qu’un mouvement de soutien du Fouta serait né.
Qui sont ceux qui ont parlé au nom du Fouta ? D’où détiennent-ils leur mandat pour parler en ces termes ? Pourquoi ce mouvement se tient au siège d’un parti et en présence du Président de la République ? Quelle Guinée voulons-nous bâtir ? La Guinée n’a-t-elle droit au bonheur, à la démocratie, à la sécurité, au développement ?
Quand allons-nous réveiller de notre sommeil pour comprendre que l’alternance donne vie à la démocratie ? La jeunesse guinéenne doit impérativement jouer son rôle d’aîné sans être la couche la plus âgée du pays. C’est un devoir légendaire qui nous interpelle.
Fodé BALDE
Jeune Républicain, La Guinée d’abord