Politique, Dadis s’en lave les mains
Mieux vaut tard que jamais. Le capitaine-patriote Dadis Camara a finalement compris que son sort (comme celui de son ancien homme de confiance le général Sékouba Konaté récemment largué au pays de Sassou Nguesso) est définitivement scellé et qu’il peut continuer à se mouvoir entant que burkinabé d’adoption au grand bonheur des nostalgiques de Thomas Sankara.
«Je ne suis plus le président du FPDD et je me retire de toutes les activités politiques en ce qui concerne les communales et les législatives». S’il ne change pas d’avis et qu’il reste loin de l’arène, ce choix tardif de mettre fin à toutes prétentions politi- ques et de rester un simple citoyen en exil est la réalisation de la promesse du Ciel que l’on attendait depuis ses tentatives infructueuses de rejoindre le bercail (Cf. Le Populaire n°474 du lundi 31 août 2015, page 4). Il serait judicieux que Dadis se console de son statut d’ancien chef du Conseil national pour la démocratie et le développe-
ment (CNDD) qui s’est emparé du pouvoir en décembre 2008 au matin de l’annonce du décès du général Lansana Conté.
Quand il a été blessé au flanc droit de la tête par une balle de son aide de camp le lieutenant Aboubacar Toumba Diakité le 4 décembre 2009, Dadis Camaraa été évacué pour des soins au Maroc.
Ayant réussi à rétablir grâcieusement sa santé, les autorités de Rabat le débarquent à Ouaga. Les décideurs de la communauté internationale l’y encagent. Ils
confient la direction du pays à Konaté. Des élections organisées, Alpha Condé que Dadis qualifiait de «leader rusé et méchant» est installé à la présidence. C’était fini pour le régime Dadis.