Lorsqu’il leur est reproché une violation de la loi penale, il est normal qu’ils soient entendus par les services compétents. Aucun journaliste ne doit penser qu’il est couvert par une immunité dans l’exercice de sa profession. La depenalisation des délits de presse dont parle tant n’est que partielle pour la simple raison que si les peines d’emprisonnement n’existent plus, Il subsiste les amendes qui constituent aussi une sanction penal sans compter les réparations civiles.
Mais ce qu’il faut craindre c’est que les sanctions administratives ou procédures judiciaires ne soient un moyen de mettre une muselière à la presse pour l’empêcher d’accomplir sa mission de « 4ème Pouvoir » , sa fonction de contre -pouvoir. Nul n’a intérêt à ce qu’on musele la presse.
Il est vrai qu’il existe quelquefois des dérapages et débordements au sein de la presse. Mais une presse qui déborde ou dérape vaut mieux qu’une absence de presse ou une presse aux ordres. Une presse qui déborde ou dérape peut être rappelée à l’ordre et même sanctionnée selon la loi. Mais l’absence d’une presse libre est un danger pour toutes les autres libertés individuelles.
Nous avons donc le devoir d’être vigilants.
Le batonnier de l’ordre N.Guinée
Mohamed Traoré
— conakrylemag