
Ce lundi 2 novembre 2015 l’humanité célèbre la deuxième journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre des journalistes. Cette journée est célébrée après l’assassinat de deux journalistes de la Rfi (Ghislaine Dupont et Claude Verlon) le 2 novembre 2013 près de Kidal en territoire malien.
Agé respectivement de 55 ans et 57 ans, Claude Verlon et Ghislaine Dupont ont été enlevés par le groupe Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) et assassinés deux heures après le rapt. Les enquêtes enclenchées pour faire la lumière sur cet énième cas d’assassinat contre ces journalistes est au point mort.
C’est d’ailleurs contre cette impunité, le monde célèbre cette journée pour attirer l’attention des autorités. Une occasion donc pour les autorités guinéennes en charge de réguler le métier de journaliste, de prouver à la face du monde leur attachement aux valeurs de la liberté d’expression.
Au grande dam des uns et des autres, cette journée vient d’être boudée par l’institution en charge de réguler le secteur, notamment la Haute autorité de communication (HAC). Chose qui fait passer cette journée Ô combien de fois si importante sous silence.
En fait, à la veille de cette commémoration la HAC, dans son agenda, avait tenu à afficher son attachement à la liberté d’expression en Guinée à travers un point de presse qu’elle a envisagé organiser ce lundi 2 novembre 2015. Mais à la grande surprise des journalistes venus au siège de leur institution mère pour la circonstance, «l’évènement a été reporté à une date ultérieure» d’après le secrétaire générale de la HAC qui n’a pas donné les raisons du report.
Ce qui veut dire, en Guinée la journée est passée sous silence même si elle va se tenir dans un futur proche. Une situation qui peut donner du crédit à ces personnes qui estiment que la haute autorité de la communication n’accorde pas d’importance à une réelle liberté d’expression en Guinée.
Surtout quand on sait que des crimes commis à l’encontre des journalistes en Guinée sont restés impunis. On se rappelle encore du battage perpétré contre deux de nos confrères de guinematin.com (Abdoulaye Oumou Sow et Ibrahima Sory) lors de la précédente campagne électorale. A cela, on ajoute le cas du journaliste Chérif Diallo de la radio espace. Ce dernier a disparut depuis le 23 juillet dernier, et jusque-là pas encore retrouvé. Une enquête même a été enclenchée pour le retrouver, mais aucun résultat pour l’instant.
— conakrylemag