Le goût amer de la complicité
Un peuple n’existe que par sa capacité à dire non et à se dresser contre les dérives égocentriques et autoritaires de ses dirigeants.
L’histoire est à la fois répétitive et têtue. Lorsqu’en 2003, un président malade et vieillissant fabriquait un candidat fantôme et modifiait la constitution pour une présidence à vie, la capacité à dire non ne fut pas à la hauteur. Conséquence: les tueries de 2006-2007, le massacre du 28 septembre 2009 et pour combler le tout un vivre ensemble malmené à jamais.
L’histoire est en train de se répéter. Reste à savoir si nous serons assez matures pour se dresser contre les causes dont les conséquences fâcheuses sont certaines. Aujourd’hui en Guinée, ce n’est pas uniquement la constitution qu’il faut défendre. C’est cet embryon de démocratie dont la mort prématurée plongera le pays, et ce pour longtemps encore, dans une obscurité sans non.
La Guinée doit retrouver sa fierté mais cette dernière demeure inaccessible sans la satisfaction des besoins essentiels dont toute nation a besoin (eau, électricité, infrastructures…parce que malheureusement nous en sommes encore à ces choses basiques …).
Est ce que la constitution guinéenne est parfaite ? La réponse est non ! Mais est ce que l’opportunité politique est la meilleure pour procéder à une modification de celle-ci ? Non ! Mieux, est ce que le président actuel, dont l’ambiguïté sur la question est inacceptable, est le mieux placé pour y procéder ? Évidemment NON ! Au demeurant, une constitution ne se résume pas à la durée du mandat présidentiel. Soyons à la hauteur. Les défis sont ailleurs. Pour s’en rendre compte il suffit de regarder ce que font les autres pays africains qui, comme d’antan, auraient du s’inspirer de la Guinée. La société évolue et les dirigeants doivent impérativement suivre.
PAR CONAKRYLEMAG.COM
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