Restons pragmatiques.
Le ministère de la Fonction publique devra réfléchir sur les pistes de solutions en vue d’absorber les problèmes sociaux liés à la mobilité résidentielle des fonctionnaires. Il est clair que les «déchirures» conjugales, familiales, voire sociales sont très souvent liées aux conditions de travail des fonctionnaires, et des exigences professionnelles. Des enquêtes terrain permettront d’avoir des chiffres sur le nombre d’infidélités, d’adultères, de maladies, de séparations occasionnées par le travail, ainsi que leurs impacts sur l’éducation des enfants et le rendement des travailleurs.
Nous tendons à croire que ce sont des exigences en phase avec l’évolution actuelle du monde ; mais le monde évolue pour une humanité. Pour les questions de contraintes liées aux distances, et pour la personne mariée dont le conjoint a déjà un emploi stable ; il est souhaitable d’affecter a priori le conjoint nouvellement admis à un emploi de la fonction publique dans la même localité, ou à défaut, lui donner trois options sur au moins un rayon de 100Km, sauf contrainte soulevée par l’intéressée, du lieu de résidence du conjoint. Au-delà de trois ans dans leurs postes, le rapprochement des familles peut être envisagé pour ceux qui le souhaitent.
Le travail doit appuyer et faciliter la vie des travailleurs, il ne doit pas être une prison, un calvaire, une cause de destruction du tissu social. Wa salam !
Par Abdoulaye Sankara Abou Maco journaliste écrivain