
Nous nous distinguerons toujours par le ridicule et l’incompétence. Au moment où les autorités de tous les pays agissent, de manière concrète, à endiguer la maladie, des clowns se retrouvent à Sékourouya pour jurer devant le clown en chef au nom du peuple.
Depuis quand le serment a du sens dans ce pays, surtout devant un homme qui, depuis dix ans piétine son serment? Qu’est-ce que les guinéens en ont ciré des clowneries d’un palais qui pisse de mensonges et de délires d’un octogénaire sénile?
On nous parle d’ouvrir les hôtels pour y mettre des malades. Pour quelle raison? Pour qu’ils souffrent dans des draps soyeux avec un service room à leurs pieds avant de mourir? Qu’est-ce que les malades en ont à cirer d’un hôtel climatisé qui n’a pas de matériel ou de personnel pour les soigner?
De combien de médecins qualifiés dispose-t-on pour faire face à une telle épidémie? On dispose de combien de respirateurs (avec ses seringues électriques, ses curares, etc.) pour aider les patients en détresse respiratoire? En France actuellement, pour avoir un diagnostic plus rapide, on passe par des scanners pour vérifier l’état des poumons des patients. À ma connaissance, toute la Guinée n’a qu’un seul scanner fiable, logé à la caisse nationale de sécurité sociale.
Le piètre comédien menace en disant qu’aucun malade n’ira se soigner en Tunisie et laisser le paysan. Papy, on n’a pas besoin qu’on nous rappelle ce qu’on sait déjà: les frontières de la Tunisie et de tous les pays sont bouclées. Donc personne n’ira nulle part. Tous ensemble, du « premier » au « dernier » citoyen. Les peuls disent: tous les cafards de la maison feront face à l’incendie au même titre.
Alors qu’on n’arrête de bassiner le pays de serments creux et de visages masqués. Sortez les sous que vous avez volés pour trouver, autant que faire se peut, le matériel qu’il faut pour ces hôtels que vous voulez ouvrir à nos concitoyens malades.
Voilà ce qui importe, pas vos serments débiles et vos masques foireux.
Souleymane Thiâ’nguel Bah
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