Au delà de toute passion partisane, des observateurs avertis saluent tout de même les performances enregistrées dans plusieurs domaines en trois ans de mandat.
Ainsi à la lecture d’un rapport publié par le ministère de l’Economie et des Finances, il est indiqué clairement qu’une « politique des changes active mise en place par le gouvernement guinéen a permis d’enregistrer une baisse sensible de l’inflation en glissement annuel de 19% en décembre 2011 à 14,4% en septembre 2012, et de l’inflation en moyenne annuelle de 21,4% à 17,0% sur la période ».
Une baisse résultant en partie « d’une stabilité relative des prix du carburant à la pompe, de la mise en place de mesures de soutien au pouvoir d’achat des citoyens et d’une stabilité relative du franc guinéen face aux principales devises de facturation que sont le dollar et l’Euro». Le tout sur fond de « gestion rigoureuse » du budget de l’Etat sur base caisse.
Il faut noter aussi que la mise en œuvre des réformes du programme économique et financier, appuyé par le FMI au titre de la Facilité élargie de crédit a été approuvée le 24 février 2012, suivie de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés PPTE le 26 septembre 2012. Chose qui a permis un effacement de la dette guinéenne de plus de 2 milliards de dollars américains.
Sur le plan agricole, le président guinéen a déboursé des fonds estimés à près de 200 milliards de francs guinéens, soit 20 millions d’euros pour financer la campagne agricole en 2011, en dotant les paysans d’intrants agricoles et d’herbicides destinés à améliorer leurs productions.
Cette politique agricole a permis d’enregistrer une baisse des cours des denrées sur le marché intérieur qui dépendait annuellement de l’importation de 300 mille tonnes de riz.
Il y a eu certes des ratés durant cette campagne agricole, à en croire des sources officielles, mais l’expérience aurait permis de combler des attentes en terme de relance du secteur agricole guinéen.
En termes de création d’emploi, le ministre de l’Enseignement technique et de l’emploi, Damantang Camara a dans une sortie dans la presse locale fait cas de près de 50 mille emplois créés par le gouvernement depuis l’avènement du président Alpha Condé au pouvoir. Des emplois qui concernent le secteur minier surtout et certains domaines de l’administration.
Les réformes au sein des forces armées et de sécurité sont à inscrire aussi parmi les défis que ce gouvernement avait promis de relever. Et à ce niveau, le programme de réforme suit son cours, grâce à un appui budgétaire de la communauté internationale, notamment les Nations Unies à travers le Fonds de consolidation de la paix.
Ainsi 4 200 militaires ont été invités à faire prévaloir leur droit à la retraite à compter du 31 décembre 2011.
Cette réforme va se poursuivre a promis le président Alpha Condé, qui est conscient sans doute que sans une armée républicaine, le principe de l’Etat de droit ne peut être garantie.
S’il y a un secteur qui a fait parler de lui durant les deux années et demie écoulées, c’est bien celui des mines, tant il suscite les convoitises. Le président guinéen a dès le lendemain de son investiture décidé de réorganiser ce secteur par l’adoption d’un nouveau code minier. Il a aussi dans la même lancée initié la révision des contrats miniers signés par ses prédécesseurs.
La Guinée vient ainsi d’annuler 818 permis miniers cédés sur les 1 500 inventoriés par un cabinet d’expertise indépendant. Des permis qui avaient été cédés à des particuliers au détriment des principes régissant le secteur en la matière.
Il faut cependant noter que le volet de réconciliation nationale a été faiblesse
La Guinée vient donc de loin, après plus de cinquante ans d’affairisme, de clientélisme, de gabegie dont les conséquences ont été désastreuses non seulement pour la population guinéenne mais aussi pour le trésor public.
Des cadres guinéens ont pillé, saccagé, bradé le pays. C’est pourquoi dès son arrivée à la tête du pays il a fait face avec courage, abnégation et conviction à tous les grands défis auxquels il avait obligation en tant qu’élu du peuple, de les relever. Si tous les secteurs étaient malades, celui des mines était miné par un cancer presqu’en phase terminale, pouvaient dire les spécialistes.
L’homme du 21 décembre 2010 a courageusement dénoncé la gestion de ses prédécesseurs, qu’il qualifie de “calamiteuse“ pour mettre en déroute les prédateurs et sauver la Guinée.
Parmi ses préoccupations, Alpha Condé a voulu mettre un terme à l’exploitation frauduleuse et fantaisiste des mines guinéennes était au premier plan. L’opposant historique a affiché sa volonté de revisiter le Code Minier et a exigé l’évaluation de la moralité des contrats signés. Car, après des décennies d’exploitation de nos mines, la Guinée ne bénéficie presque rien de ses retombées.
L’organisation du scrutin parlementaire le 28 septembre dernier est autre acquis du pouvoir Condé, car cette élection a permis de mettre fin a une transition qui n’avait que trop durée.Desormais, tout sera débattus a l’assemblée.
La délocalisation de la fête de l’indépendance est une autre politique de développement du président Condé, la célébration de la date du 2 octobre permet de doter des localités de la guinée profonde en infrastructure, c’est un acquis du pouvoir Condé.
BAH Amadou
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— conakrylemag