
Le débat relatif au dossier de M. Amadou Djouldé Diallo s’est invité aujourd’hui encore dans l’une des plus grandes émissions de talk show de notre pays. Mais apparemment, beaucoup parlent de cette affaire sans en connaître tous les contours.
Beaucoup de journalistes ont déclaré que le doyen Amadou Djouldé Diallo est allé très loin dans ses propos ; que ses propos sont excessifs. C’est leur droit. Le pool d’avocats qui assure la défense de M. Amadou Djouldé de ne portera aucun jugement sur lui ou sur ses déclarations. Pour paraphraser, Éric Dupont-Moretti, le rôle de l’avocat est de défendre et non de juger. Le jour où l’avocat se mettra à juger son client, il cessera d’être avocat.
Quand on critique ou désapprouve les propos de M. Amadou Djouldé Diallo, il serait plus honnête de les citer exactement pour éviter de l’accabler sans motif ou de noircir le tableau. Lui attribuer des propos qu’il n’a pas tenus relève soit de la légèreté soit de la mauvaise foi. Un journaliste qui affirme que M. Amadou Djouldé Diallo aurait dit que » le Président de la République pratique une politique génocidaire » ne reprend certainement pas les propos de son confrère en détention.
Il est intéressant que tous ceux qui commentent cette actualité réécoutent l’enregistrement de ses propos qui est disponible sur les réseaux sociaux.
La principale phrase incriminée semble être celle-ci : » Son problème ( le Président de la République), il faut exterminer l’ethnie peulh en Guinée « . Le Tribunal saisi se prononcera en temps opportun sur cette déclaration après avoir écouté les moyens de défense de Amadou Djouldé Diallo.
Mais en attendant, les commentateurs devraient éviter de déformer ses propos et de lui attribuer des mots qui ne sont pas les siens.
Par Me Mohamed Traoré
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