A LA UNELa Plume à Jacques

Une paire de ciseaux, pour rendre beau

Une paire de ciseaux, pour rendre beau. Un atelier de couture, puis une maison de création. Avec des larmes larmoyantes, il faut évoquer ce qui n’est pas un simple travail. C’est de l’art vrai.

L’art qui transmet des messages des plus profonds de notre société. Quand cela a été possible, nos hommes et femmes de mode ont montré ce qu’il y a de plus culturel chez nous. Les fils en coton, tissés dans l’arrière pays et rendus si attrayants, au point de valoir des appréciations d’une certaine dimension. En Afrique de l’ouest et plus loin encore. Parce que c’est une richesse étincelante. Comme toute celle qui a fait des nations, les plus grandes.

Le tissu fin. Tissu à coton rigide. Tissu aux couleurs sobres et vives. Tissu de chez nous. Ce n’est peut être pas forcément le wax. Les néerlandais ont bien imaginé cette industrie comme un projet de colonisation. Il est dorénavant difficile de convaincre le noir que ce pagne en vogue depuis des siècles, n’est de son continent. Et ça marche. Pour échapper à la critique qui semblait naître un moment, les européens qui ne veulent pas nous lâcher, ont cru bon de proposer une production ghanéenne. C’était, il deux siècles. Invasion vestimentaire plus tôt douce, bien réussie et acceptée avec joie. Wax hollandais, pagne africain, s’est on habitué à dire.

Le cire hollandais, n’a cependant pas tué l’ingénierie locale qui restée primitive. Tisser à la main, avec des instruments conçus en bois. Ce n’est pas aisé d’envahir une ville avec ce type de production. Nos dirigeants ont choisi d’ignorer l’existence même de ce type de métier au Fouta Djallon et en Guinée forestière. A la manœuvre, des femmes, parce qu’il s’exerce même assis. Ou peut être que assis. Les motifs sont crées sans consulter un seul album photo qui dicterait un choix en lien avec la mondialisation blousante. Celle là même qui nous empêche d’imposer nos lépis, forêts sacrés, kolamakissio, kéndéli et basins.

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Heureusement nous avions des Alpha O faschion. Ils n’ont pas honte de brandir ces tissus guinéens. Grâce à eux, nous avons commencé à aimer mouler les vestes et boubous aux couleurs sobres. Festival de la mode guinéenne, jamais accompagné par le gouvernement. Et lorsqu’on en parle, on fait dans la flagornerie. Le tout derrière, un manque total d’actions qui devrait bâtir une économie propre. Pour les tisserands, teinturières et créateurs de mode. La chaine à définir, de la base au sommet. Avec une communication si bien menée que chaque compatriote trouverait le plaisir à s’habiller guinéen.

Il n’y a pas à se contenter des discours creux. Il faut agir pour que l’économie du textile porte une partie des emplois à offrir. Les élèves qui ne peuvent plus poursuivre aux côtés de ceux qui caressent le rêve de vêtir l’humanité. Il faut apprendre à développer des secteurs clés. Il n’y a aucun risque à consacrer une partie importante des ressources de notre pays au développement de grandes activités à même de nous enrichir doublement : culturellement et économiquement.

Les tissus se vendent et à travers la mode, nous existons dans ce monde de concurrence. Beaucoup de nations semblent le comprendre.

PAR CONAKRYLEMAG.COM

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