C et ancien mannequin reconverti en styliste se bat comme un beau diable pour le rayonnement de la mode de son pays. C’est dans cette optique qu’il a initié et réussi l’organisation du Festival international de la mode guinéenne (Fimog) dont la 3e édition a eu lieu du lundi 8 au samedi 13 mai 2017 à Conakry. L’objectif, selon Alpha’O Bah, vise à favoriser l’émergence de la mode guinéenne.
Parce que conscient que le pays de Katoucha Niane, qui a été au firmament de la mode, a besoin de faire sa promotion à l’échelle planétaire. Chose qui motive davantage Alpha’O à mettre en exergue les mannequins et jeunes stylistes en vue de leur propulsion au devant des scènes internationales de mode.
La mode étant un secteur pourvoyeur d’emplois et donc générateur de revenus, le styliste Bah estime que si aujourd’hui on veut réussir le combat contre l’immigration
clandestine, le chômage ou encore la délinquance juvénile, il est plus qu’impérieux de contribuer à la promotion de cette mode. Absente du pays depuis 14 ans, Virginie Touré, fondatrice du festival de musique, de rencontres et de mode Sigui Domma, a salué la perspicacité du mannequin Alpha’O qu’elle «a entretenu ( il y a bien des ans) dans son écurie, pour son combat à hisser haut la mode guinéenne tout en mettant en lumière toute cette industrie qui se trouve autour, notamment l’artisanat, la coiffure et le mannequinat».
Cette 3e édition a été auréolée de plusieurs activités et s’est étendue sur une semaine. Après le défilé en prêt-à-porter et accessoires lundi 8 mai, un second défilé a eu lieu le mardi 9 dédié exclusivement aux jeunes stylistes cette fois-ci.
Le mercredi 10, s’est tenu le concours du défilé Top Model Guinée à l’issue duquel une élue a été désignée pour représenter le pays au Concours des mannequins du monde. Le jeudi 11, les spectateurs ont eu droit au défilé Jeune styliste et à la finale du concours Jeune styliste national. Le premier à se hisser à cette autre compétition bénéficie d’un stage en France.
Et le vendredi 12 a été marqué par la grande soirée d’avant la finale samedi 13. Un festival qui a eu du succès sur toutes les lignes et qui a été couronné par un concours doté du double prix Rokia Kaba et Jean Duchet. Par Mady Bangoura