Afrique

Biens mal acquis : Malabo contre-attaque et arrête cinq salariés de Société Générale

La Guinée équatoriale contre-attaque sur son territoire dans l’affaire des biens mal acquis. La semaine dernière, le gouvernement de Teodoro Obiang Nguema a procédé à l’arrestation de cinq employés de la Société Générale parmi lesquels deux citoyens français. Ces salariés du groupe bancaire français sont accusés d’avoir transmis des informations couvertes par le secret bancaire à la justice française qui enquête sur l’affaire des biens mal acquis par plusieurs dirigeants africains dans l’Hexagone.

Selon les informations rapportées par le journal français, Les Echos, ces cinq salariés de la banque, deux français et trois ressortissants Equato-guinéens, ont été arrêtés depuis bientôt une semaine et font l’objet d’auditions. Leurs passeports et leurs portables leur ont été retirés.

Il est reproché aux cinq salariés du groupe Société Générale, d’avoir donné à la justice française des informations couvertes par le secret bancaire. Cette semaine, les deux français ont réussi récupérer leur passeport mais n’ont toujours pas reçu l’autorisation de quitter le territoire équato-guinéen.

A y voir de près, la réaction de Malabo n’est pas du tout anodine. En effet, l’ouverture du procès du fils du président de Guinée équatoriale Teodorin Obiang est prévu à Paris début janvier et ces arrestations interviennent à près de deux semaines avant.

La justice française accuse le Teodorin Obiang de blanchiment, d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, d’abus de confiance et de corruption. L’affaire est dénommée : les biens mal acquis

Une contre-attaque sous forme d’intimidation

C’est le 15 décembre dernier que les cinq salariés de Société Générale arrêtés avaient été convoqués. Pour les autorités équato-guinéennes, ils ont transmis à la justice française, des informations couvertes par le secret bancaire. Des informations qui peuvent s’avérer compromettantes pour Teodorin Obiang, promu fin juin dernier au poste de vice-président de la Guinée équatoriale par son père Teodoro Obiang Nguema.

Du côté du Groupe Société Générale, on reconnait collaborer avec la justice dans cette affaire. Mais de l’autre côté, les responsables du groupe assurent que sa filiale, la Société générale de banques en Guinée équatoriale (SGBGE), n’est pas impliquée dans les enquêtes.

La SGBGE est constamment intimidée dans cette affaire. Entre 2007 et 2009, le directeur de SGBGE Jean-Marie Navarro avait été placé en garde à vue par les autorités équato-guinéennes.

Pour rappel, Teodorin Obiang est soupçonné d’avoir frauduleusement acquis de biens  en France. On pointe du doigt un hôtel particulier de 4000 m² dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, des voitures de marques prestigieuses et une partie de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé.

© OEIL D’AFRIQUE

PAR CONAKRYLEMAG.COM

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