Ecole Primaire Barry Diawandou.
A la prise du pouvoir, la junte prononça un discours qui a fait l’unanimité, faire de la justice la seule boussole. Mais hélas.
Récupérer les biens de l’Etat et les biens mal acquis, tout le monde est pour, tout le monde le souhaite mais très vite les cibles et les méthodes ont soulevé des doutes et des questions.
Vous n’attendez pas la décision de la justice pour envoyer une garnison militaire récupérer les clés d’une maison et ensuite la casser alors que ce dernier montre des documents qui attestent que la maison est sa propriété.
Un Ministre de la Justice qui fait des déclarations partisanes jusqu’au point de vouloir rapatrier les Guinéens de l’extérieur qui ne se mettent pas aux ordres. Comment? Qui sait.
Il y a bien un ancien Ministre de la justice qui a dit qu’il allait enlever la nationalité Guinéenne aux protestataires du régime C’est la marque Guinéenne, Comment plaire au demi-dieu?
Il y a maintenant une école vite construite. C’est quoi le message politique?
Des questions se posent. Qui a fait appels d’offres pour construire cette école? Est-ce un marché de gré à gré comme d’habitude?
Est-ce que cette somme ne pouvait pas rénover plusieurs écoles délabrées?
Mon analyse est que cette opération était politisée pour écarter des leaders qui pouvaient leur faire de l’ombre dans une élection présidentielle. Cette junte ne veut pas partir.
Ces leaders ont raison de ne pas se présenter devant une justice aux ordres. Sans aucune garantie, c’est un suicide politique.
Les jeunes de l’axe comme on dit, l’ont compris et ils ont pris leur distance.
La famille de Barry Diawandou a raison de rester loin de cette polémique.
Quand il y aura un climat de confiance, tout le monde viendra autour de la table, c’est dans l’intérêt de la Guinée. Personne n’est au-dessus de la loi.
Mais à ce petit jeu pipé à l’avance, les décrets pour assise nationale ou dialogue national, seront lettres mortes.
Personne n’est dupe. C’est mon avis.
Paul Théa
— conakrylemag