Manipulation Électorale en Guinée : Accusations Accablantes de l’UFD
Dans une mise en accusation flagrante du Conseil National pour le Redressement et le Développement (CNRD) en Guinée, Mamadou Baadiko Bah, leader de l’Union des Forces Démocratiques (UFD), dénonce une manœuvre sournoise visant à entraver la démocratie. Selon lui, la disparition mystérieuse du fichier électoral n’est qu’un rouage de plus dans la machinerie bien huilée d’un régime cherchant à asseoir son pouvoir par tous les moyens, même les plus douteux.
Des rumeurs alarmantes circulent depuis peu sur la disparition du fichier électoral, un élément crucial pour garantir la transparence et l’équité des élections. Les résultats d’une enquête menée par les chroniqueurs de l’émission Mirador sont particulièrement troublants. Le site central de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), autrefois un bastion de l’intégrité électorale, semble avoir été méthodiquement démantelé. Le silence qui entoure ce sujet est aussi assourdissant qu’inquiétant.
Pire encore, tous ceux qui ont œuvré au sein de la CENI, du dernier directeur aux employés du site central situé à la Villa 33, demeurent muets. Leur silence sur le sort des données serveurs ou de tout autre support susceptible de révéler l’emplacement du fichier électoral est à la fois énigmatique et suspect.
Face à ces révélations, Mamadou Baadiko Bah ne cache pas son cynisme. Il affirme sans ambages que la disparition du fichier électoral ne l’étonne guère, considérant cela comme une manœuvre délibérée du CNRD pour entraver le processus démocratique. En faisant disparaître le fichier, le CNRD élimine non seulement les interlocuteurs clés mais prolonge aussi indéfiniment le calendrier électoral sous couvert de recensements interminables. Pour Bah, cela n’est que la continuité d’une stratégie visant à confisquer le pouvoir, une manigance qui ne surprend plus personne.
Cette situation pose des questions cruciales sur l’état de la démocratie en Guinée. Si les accusations de Baadiko Bah sont fondées, elles dévoilent un scénario où le pouvoir en place manipule sans scrupules les rouages de la démocratie pour se maintenir au pouvoir. Un acte qui, s’il est confirmé, constituerait une trahison envers les principes mêmes sur lesquels la République de Guinée prétend se fonder.
Binta Barry pour Conakrylemag.com
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