NEW YORK, 10 November 2015 / PRN Africa / — Plus de 240.000 enfants bénéficieront des cantines scolaires du Programme alimentaire mondial (PAM) cette année en Guinée, a indiqué mardi l’agence de l’ONU alors que la rentrée des classes a lieu cette semaine dans le pays.
Le PAM s’apprête à reprendre son programme de cantines scolaires dans les quatre régions du pays. En collaboration avec le Ministère de l’éducation et ses autres partenaires, le PAM fournira des repas chauds quotidiens aux enfants dans les régions les plus vulnérables et nécessitant une assistance alimentaire et où les taux de pauvreté et de malnutrition sont les plus élevés.
« Lorsqu’un repas chaud et nourrissant est disponible à l’école, le taux de scolarisation augmente considérablement. Les repas scolaires assurent une sécurité alimentaire pour les enfants et leur permettent de rester à l’école et de se concentrer sur leurs études », a expliqué dans un communiqué de presse la Directrice du PAM en Guinée, Elisabeth Faure.
Le programme de cantines scolaires du PAM prend de l’ampleur, a-t-elle expliqué, passant de 735 à 1.605 écoles primaires bénéficiaires à travers le pays.
Mme Faure a précisé qu’en raison de l’épidémie d’Ebola, les écoles gouvernementales en Guinée sont restées fermées après les vacances d’été 2014, afin de limiter la propagation du virus.
« En janvier 2015, quand les écoles ont commencé à rouvrir, le PAM a graduellement commencé à augmenter le nombre d’écoles bénéficiaires, jouant un rôle très important pour encourager les familles à envoyer leurs enfants à l’école », a salué la Directrice du PAM en Guinée.
L’apport de repas scolaire est crucial dans un pays où 1,9 million personnes n’ont pas assez de nourriture pour mener une vie saine, a-t-elle précisé, à plus forte raison que la Guinée est toujours affectée par l’épidémie d’Ebola.
« Les repas scolaires du PAM encouragent les parents à envoyer leurs filles à l’école. Lorsque les filles sont éduquées, il y a de forte chance qu’elles aient moins d’enfants et des enfants en meilleure santé, brisant ainsi le cycle de la malnutrition et de la faim », a par ailleurs souligné Mme Faure, ajoutant que les taux de répétition et de décrochage scolaire sont très inquiétants en Guinée, surtout parmi les filles adolescentes.
Selon les statistiques scolaires de 2014 du Ministère de l’éducation, a indiqué la Directrice pays du PAM, plus de 17% de la population en âge d’aller à l’école primaire est déscolarisée, et les trois-quarts sont des filles.
Lors d’une conférence de presse au siège des Nations Unies, le chef des opérations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), John Ging, s’est quant à lui montré plus positif sur la situation du Mali.
« Je suis porteur pour une fois de bonnes nouvelles concernant la trajectoire actuellement empruntée par le Mali », a déclaré M. Ging aux journalistes.
« Je pense que cela nous encourage à nous mobiliser plus encore pour soutenir l’élan positif qui est en cours », a-t-il poursuivi.
Le chef des opérations de l’OCHA a notamment mentionné le retour cette année d’un certain nombre de réfugiés et la réouverture progressive des écoles, dont 90% avaient été fermées suite au coup d’Etat dans le pays en 2012.
« Si ces avancées sont positives, nous ne voulons pas minimiser les défis à grande échelle auxquels est toujours confronté le pays », a noté le responsable de l’ONU, soulignant que les opérations humanitaires de l’ONU au Mali sont seulement financées à 33%.
SOURCE Centre d’actualités de l’ONU
— conakrylemag