J’ai suivi avec bonheur la conférence de presse des jeunes leaders du FNDC, notamment les interventions d’Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno et Bella Bah. Ça me réconforte dans ma foi inébranlable en la victoire de la démocratie sur le totalitarisme, l’autoritarisme et la dictature que nous subissons depuis notre indépendance.
Jeunes du FNDC, n’attendez point aucun mot d’ordre pour manifester massivement dans la rue pour exiger la libération des combattants de la démocratie Sékou Koundouno, Ibrahima Diallo et tous leurs compagnons embastillés au mépris du droit.
Sékou Koundouno a clairement expliqué aux journalistes le dévoiement des missions régaliennes de la Police qui devient un instrument servile de persécutions politiques aux mains du pouvoir.
Des programmes financés par l’Union Européenne servent à tuer, violer, torturer les Guinéens.
Il faut que les opinions publiques des pays démocratiques occidentaux sachent que ce sont leurs gouvernements qui financent la répression dans notre pays.
Il est urgent que l’ONU décide de mettre sous embargo des ventes des armes à la Guinée dont le gouvernement utilise ces armes de guerre pour massacrer des populations civiles.
Il est incohérent d’envoyer un contingent militaire guinéen dans les opérations onusiennes de maintien de la paix au Mali et en même temps tolérer que les forces de sécurité guinéennes tuent impunément leurs propres compatriotes.
En Libye, ce sont des groupes armées qui s’affrontent. Le pays est sous embargo de ventes d’armes. En Guinée, ce sont les forces gouvernementales qui sont en guerre contre les populations civiles désarmées.
Il est intolérable que les nations démocratiques assurent la formation et la fourniture des équipements pour réprimer dans le sang toute forme d’opposition à un pouvoir hors-la-loi.
Nous devons mettre devant leurs responsabilités l’ONU et les grandes puissances qui, dans les faits, sont les vrais soutiens du pouvoir Alpha Condé, mais pour se donner bonne conscience, se contentent de publier des communiqués qui mettent dos à dos le pouvoir répressif et les manifestants légitimes sur les violences dans notre pays.
En ce qui concerne la CEDEAO, il est certain que les velléités de briguer un troisième mandat d’Alassane Ouattara pesait très lourd dans la balance pour expliquer le silence coupable de l’organisation sous régionale. Cette hypothèque étant levée, Alpha Condé est seul face aux peuples de la CEDEAO.
D’ailleurs, les gouvernements membres et la commission de la CEDEAO seront devant la barre du tribunal de la Cour de Justice de la CEDEAO ce 12 mars 2020.
Nous allons mettre fin à l’impunité dont jouissait Alpha Condé à l’international.
Alpha Saliou Wann
— conakrylemag