Ségolène Royal, ministre française de l’Environnement et de l’Energie, qui vient de récupérer la présidence de la COP21 jusqu’en novembre, se rendra mardi en Egypte, première étape d’une tournée africaine qui l’emmènera en Ethiopie, en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Sénégal.
Le développement des énergies renouvelables sur le continent africain, où 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité, les projets d’adaptation au changement climatique et la préparation de la cérémonie de signature de l’accord de Paris le 22 avril à New York sont au menu de ce déplacement.
En Egypte, la ministre rencontrera le président, Abdel Fatah al-Sissi, ainsi que Khalid El Fahmy, ministre de l’Environnement, et Sameh Choukry, en charge des Affaires étrangères.
L’Egypte préside le Comité des chefs d’Etat africains pour le changement climatique et joue à ce titre un rôle clé dans l’Initiative sur les énergies renouvelables en Afrique, lancée lors de la COP21 et qui vise à faire passer les capacités de ce continent de 10 gigawatts en 2020 à 300 gigawatts en 2030.
Ségolène Royal fera ensuite escale à Addis Abeba pour rencontrer Haile Mariam Dessalegn, Premier ministre de l’Ethiopie, un pays qui mise énormément sur les énergies renouvelables pour assurer son développement. La ministre doit visiter une ferme solaire à Mekele.
Jeudi, la présidente de la COP21, qui succède à Laurent Fabius, nommé président du Conseil constitutionnel, sera à Abidjan, où elle rencontrera Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement. Vendredi, à Conakry, elle doit s’entretenir avec le président guinéen, Alpha Condé.
La dernière escale de cette tournée africaine sera Dakar, ville natale de la ministre, et la localité sénégalaise de Fatick, où elle participera à la pose de la première pierre d’un projet de production locale d’énergie à partir de panneaux photovoltaïques.
Outre le soutien aux projets d’énergies renouvelables et d’adaptation au changement climatique, la ministre veut mobiliser les autorités au plus haut niveau pour que les chefs d’Etat et de gouvernement viennent à New York pour la cérémonie de signature le 22 avril organisée par Ban Ki-moon, a indiqué à l’AFP son entourage.
Le 12 décembre, 195 pays ont approuvé l’accord de Paris.
Lundi, quelques jours après sa désignation comme présidente de la COP21, Ségolène Royal était à Bonn pour échanger avec la secrétaire générale de la Convention climat de l’Onu, Christina Figueres, et son équipe sur les rendez-vous des prochains mois: la cérémonie de New York, une réunion informelle au niveau ministériel début avril à Paris et la session de Bonn (16 au 26 mai) qui devra préparer la COP22 en novembre à Marrakech.
Avec AFP
— conakrylemag