Politique

Le régime de Mamadi Doumbouya : Entre répression et faux-semblants démocratiques

Le régime de Mamadi Doumbouya : Entre répression et faux-semblants démocratiques

Samedi dernier, un incident éclatant a secoué la capitale française. Des militants pro-démocratie, emmenés par ceux qui réclament à cor et à cri la libération des activistes emprisonnés Foniké Menguè et Billo Bah, ont croisé la route d’un groupe de partisans du CERAG-UFDG, un mouvement politique dirigé par Ousmane Gaoual Diallo, le ministre controversé du régime de Mamadi Doumbouya. Et ce qui devait être une simple réunion a dégénéré en scène de violence et de confusion.

Rappelons-le, Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports sous le gouvernement de Doumbouya, est une figure aussi problématique qu’indispensable pour un régime qui prétend incarner la modernité politique. Ce même Gaoual, anciennement membre de l’UFDG, aujourd’hui figure montante de l’entité qu’il a contribué à bâtir pour soutenir le pouvoir militaire, semble avoir une idée bien précise de ce qu’est la « démocratie » : la liberté d’oppression. Un jeu de dupes où la répression est omniprésente, mais où les mots « démocratie » et « réconciliation » sont brandis comme des slogans vides.

L’incident de samedi illustre parfaitement la réalité de ce régime de façade, où le respect des libertés individuelles est un mythe. Les militants pro-démocratie, qui réclament la libération de Foniké Menguè et Billo Bah, deux figures de proue du mouvement pour la justice, sont confrontés à un pouvoir qui fait taire toutes les voix dissidentes avec une brutalité inouïe. Ces derniers mois, des arrestations arbitraires se multiplient, les manifestations sont étouffées dans l’œuf, et les opposants politiques, y compris des activistes pacifiques, sont réduits au silence. C’est là toute la contradiction d’un régime militaire qui se veut légitime, mais qui s’accroche au pouvoir par la force et l’intimidation, tout en se parant de discours d’ouverture et de transition démocratique.

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Mais l’incident de samedi n’est pas qu’un simple affrontement entre deux camps politiques à Paris. C’est un symbole de la fracture profonde qui existe en Guinée aujourd’hui. D’un côté, des militants qui s’opposent à un régime dictatorial et qui luttent pour la liberté d’expression et la justice ; de l’autre, des partisans du régime, aveuglés par leur soutien inconditionnel à Mamadi Doumbouya et à son ministre Ousmane Gaoual Diallo, qui semblent penser que l’intimidation et la violence sont des instruments légitimes pour maintenir leur pouvoir.

Ce qui s’est passé samedi est l’illustration parfaite du décalage abyssal entre les discours du régime et ses actes. Le ministre Gaoual Diallo, bien qu’il prêche pour un retour à la paix et à la stabilité, semble plutôt être un garant de l’ordre répressif instauré par Doumbouya. Et pendant ce temps, les véritables acteurs de la démocratie guinéenne, comme Foniké Menguè et Billo Bah, restent derrière les barreaux, victimes d’un régime qui étouffe la moindre velléité de contestation.

Le ministre, qui a joué un rôle central dans la formation du CERAG-UFDG, porte une lourde responsabilité dans cette dérive autoritaire. Ses discours sur la réconciliation et la paix sont des leurres pour masquer la réalité d’un pouvoir militaire qui se maintient par la terreur. Il est évident que son rôle dans ce gouvernement est celui d’un facilitateur, un homme clé qui permet au pouvoir de Doumbouya de continuer sa répression en toute tranquillité, en prétendant jouer les médiateurs.

Le temps des fausses promesses et des faux-semblants est révolu. Le peuple guinéen mérite bien plus que des paroles creuses et des manipulations politiques. Il mérite la justice, la liberté et le respect de ses droits. En attendant, la lutte pour la libération de Foniké Menguè et Billo Bah ne faiblira pas, et le régime de Doumbouya, avec son ministre Ousmane Gaoual Diallo à sa tête, devra rendre des comptes pour ses actes de répression, au nom de la démocratie qu’il prétend incarner.

PAR CONAKRYLEMAG.COM

— conakrylemag

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