Aussi vrai que le journalisme mène à tout, à condition de s’en sortir, en Guinée, il y a longtemps que les journalistes sont sortis du journalisme, laissant le champ libre à toutes les initiatives de définir, de pratiquer, de gérer ou de légiférer au sujet de ce métier.
Tout le monde a sa petite idée de ce que doit être un journaliste ou de ce que doit être la presse, surtout en démocratie. Certes, dans tout combat, on a besoin d’alliés mais cette alliance ne doit pas être aliénante. Il ne faut pas se leurrer, ils sont nombreux, les discours en faveur de la liberté de la presse, qui ne sont que des chants de sirènes.
Le quatrième pouvoir, en Guinée, n’en sera véritablement un que dans un cadre solidaire (même s’il n’est pas unitaire) de ses acteurs.
La liberté de tons et de lignes éditoriales ne doit pas faire oublier la nécessité de lutter contre la paupérisation, l’asservissement, le sous-traitement ou la précarité de l’emploi qui rendent les journalistes vulnérables… Et corvéables.