Le 30 novembre correspond à la date de la signature de Déclaration de la montagne de la table par le président Issoufou Mahamadou, devenant ainsi en 2012, le premier chef d’Etat à signer cette charte en faveur de la liberté de la presse.
Une date qui sera institutionnalisée par la suite et qui sera célébrée pour la première fois comme Journée nationale de la liberté de la presse en 2014.
Malheureusement, déplore Baba Alpha, président de la Maison de la presse, depuis lors, la liberté de la presse n’a fait que régresser.
En effet, explique ce dernier, depuis le début de cette année 2015, les journalistes ont plusieurs fois été pris à partie par les forces de l’ordre, dans le cadre de leur travail.
Ce fut le cas les 16 et 17 février, lors des manifestations ‘’anti Charlie », ou encore le 19 octobre dernier au cours des manifestations des scolaires de Niamey ainsi qu’au mois de novembre où, rappelle toujours Baba Alpha, en moins de 6 jours, 6 arrestations de journalistes, ont été enregistrées dont celle du Directeur de publication de l’hebdomadaire Le Courrier, Souleymane Salha.
Ce dernier qui a été gardé à vue dans des conditions difficiles à la police judiciaire et, au finish, il s’est retrouvé à l’hôpital.
Ce mouvement inédit des patrons de presse vient en appui à un autre enclenché à la veille de cette journée par les journalistes eux-mêmes.
Il a porté sur le boycott toutes les manifestations officielles organisées dans le cadre de la célébration de cette journée de la presse, y compris la Nuit de la liberté de la presse au cours de laquelle il était pourtant prévu de primer les meilleures œuvres journalistiques de l’année.
— conakrylemag