Selon des informations rapportées par les médias, des gendarmes ont, découvert et saisi à l’occasion de l’exécution d’une décision de justice, une » importante » quantité d’armes au domicile d’un citoyen dans le quartier Wanidadara.
Cet « arsenal » est composé d’une carabine 43 de fabrication russe avec 71 cartouches, un PMAK avec 39 cartouches, un pistolet automobile TT 30 avec 129 cartouches, un fusil calibre 12 avec 55 cartouches, deux couteaux, une hache, trois boîtes chargeurs PMAK, TT 30 et carabine 43.
Ce n’est pas la première fois que des armes sont saisies sur des citoyens et ce sera pas sans doute pas la dernière fois. Les services de sécurité sont censées savoir que la circulation d’armes est un fléau auquel ils continueront à faire face, surtout dans un pays entouré de voisins qui ont connu des conflits armés. La porosité des frontières réduit à néant une bonne partie des efforts des services de sécurité.
Mais ce qui est singulier dans le cas présent, c’est l’établissement à peine voilé d’un lien entre cette découverte et le fait que des éléments des forces de l’ordre auraient quelquefois essuyé des tirs de la part de personnes inconnues. Ces tirs seraient souvent enregistrés lors de patrouilles et surtout pendant les opérations de maintien de l’ordre.
Cette sortie prouve une fois de plus que les forces de défense et de sécurité ne manquent aucune occasion de démontrer qu’elles sont étrangères aux homicides qui surviennent lors des manifs.
Sinon quelle était l’utilité pour les gendarmes d’évoquer les violences pendant ou à l’occasion des manifestations alors qu’il était simplement question d’informer l’opinion publique de cette saisie d’armes. Il n’existe pour le moment aucune enquête sérieuse, hormis les déclarations des forces de l’ordre elle-même, qui ait permis de prouver que des civils attaquent des hommes en uniforme. Le seul cas qui a été porté devant les juridictions ( Aff: Boubacar Diallo dit Grenade) a soulevé de nombreuses questions qui se sont transformées en doutes sur la réalité des faits.On sait d’ailleurs comment ce dossier a été géré par la suite.
Ces déclarations démontrent encore une fois que ce n’est pas demain que justice sera rendue aux victimes des violences commises sur des citoyens pendant les manifestations. En partant de faits réels, on essaie de manipuler l’opinion pour noyer le poisson comme on le dit. Pourquoi faire allusion tout de suite à cette hypothèse alors qu’on aurait pu soutenir aussi que ces armes serviraient à des cambriolage, à des vols à mains armées. L’idéal serait de mener des investigations très poussées afin de situera toutes les responsabilités. Pour cela aucune hypothèse n’est à écarter ou à privilégier. Toutes les hypothèses sont à prendre à compte. C’est de manière seulement qu’on peut espérer arriver à la manifestation de la vérité.
— conakrylemag