
Chers dirigeants, monsieur le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation
C’est la rentrée scolaire et les salles de classe qui tombent nous fatiguent.
Les écoles qui tombent nous fatiguent, parce qu’on se dit que ça pourrait être nous en bas.
Les écoles biodégradables nous fatiguent parce que les entrepreneurs, les récepteurs, les vérificateurs ne sont jamais punis.
Les écoles biodégradables nous fatiguent parce que depuis la colonisation des écoles existent et ne tombent pas. Dans nos villages même, les cases de nos parents en terre résistent au vent mieux que les écoles construites avec des millions, avec nos impôts.
Les écoles biodégradables nous fatiguent, c’est peu de le dire, et nous-mêmes nous avons peur de rentrer dans vos nouvelles constructions.
Les écoles qui tombent sont la preuve d’un pillage, d’une corruption généralisée dans les constructions d’infrastructures dans le pays. Et notre avenir est constamment menacé par cette forme de gouvernance aux abois.
Les écoles qui tombent dès la première saison pluvieuse, il faut que ça cesse.
Lutter contre la corruption, le vol et l’impunité dans l’affaire des constructions, c’est préserver notre avenir et nous aider à grandir moins apeurés dans les salles de classe. Alors faites quelque chose monsieur le ministre, car c’est ça aussi la Refondation.
Voici le cri de l’élève Canal.
Abdoulaye Sankara Abou Maco journaliste écrivain