Le Club des dictateurs africains ne va sûrement pas condamner la confiscation du pouvoir par le fils Déby. Pourtant, ils devraient appeler au respect de la constitution tchadienne puisque c’est une violation de la Charte africaine de la démocratie, de la gouvernance et des élections.
Puisqu’il ne faut pas compter sur ces autocratique et sur le syndicat de Chefs d’État que constituent l’Union africaine, les forces démocratiques tchadiennes doivent rester mobilisées et vigilantes pour empêcher une succession dynamique au pouvoir dans le pays.
Les militaires tchadiens n’ont même pas confiance dans les institutions de leurs pays sinon ils auraient laissé celles-ci gérer la vacance du pouvoir telle que prévue par la constitution. C’est la preuve que le Tchad est une démocratie de façade.
Dans un pays véritablement démocratiques, il est possible, même en cas de crise grave, de respecter les règles prévues en matière de dévolution du pouvoir.
Le Tchad est sans nul doute dans une situation d’incertitude.Nul ne peut dire ce que sera la situation de ce pays les prochains jours.
Quand on dit aux dictateurs que l’alternance est un facteur de stabilité, ils s’en moquent. Se croyants indispensables, irremplaçables, immortels et soutenus par une armée de courtisans et de profiteurs, ils plongent leur pays dans le chaos par leur entêtement.
Aly Bangoura
— conakrylemag