
Dans la vie publique guinéenne, nous vivons une période de crise liée aux intentions du President de s’offrir un mandat supplémentaire.
En face, le FNDC, cet ensemble de forces sociales et politiques, déterminés à barrer la route au Président et ses intentions.
Dans ce conflit ouvert, chacun se donne les moyens de sa lutte. Nous avons connu une grande mobilisation pour une réception du Président lors d’un de ses retours de voyages, celà après que le FNDC ait sorti les muscles dans une mobilisation forte et impressionnante.
Nous connaissons également plusieurs groupuscules de soutiens aux actions inexistantes du Président.
Mais de chaque côté, l’argument reste l’adhésion du PEUPLE à l’une ou l’autre des causes.
LE PEUPLE est un ensemble d’hommes qui ont en commun soit une nation, une coutume, ou des idéaux.
L’interrogation est donc, dans ce conflit ouvert qui a le peuple de son côté ?
S’il n’existe pas de statistiques réelles pour déterminer l’adhésion à l’une ou l’autre des causes, il faut oser dire que dans la situation actuelle, le peuple ne participe à ce conflit.
Il n’a pas encore trouvé son compte mais Il existe ce peuple de Guinée.
Il l’a prouvé en 1958 avec le vote pour l’indépendance;
Il a démontré sa force en 2007 avec ce qui restait du regime militaire;
Je ne doute pas qu’il fera parler de lui quand il voudra prochainement.
Mais quand le peuple parle, il ne le fait pas pour quelqu’un encore moins au nom de quelqu’un.
Il le fait pour rappeler qu’il n’est pas sourd ou aveugle face à sa propre situation même précaire mais qu’il donne juste la chance à chaque acteur d’éviter de franchir la limite.
Son réveil est toujours brusque, inattendu, imprévisible et incontrôlable.
Ça s’appelle le sursaut national.
Le Soudan pour le pain
Le Burkina pour abus
Le Mali pour l’inaction
Mes_maux_en_mots Numéro 007.
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