La Guinée a récemment pris part à une session extraordinaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), marquant ainsi un tournant dans sa relation avec cette organisation. Conakry avait précédemment exprimé des critiques sur la sous-représentativité au sein de l’OMVS, conduisant cette dernière à promettre des solutions.
Au cours de la 2ème session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’OMVS, les autorités guinéennes ont participé activement à la réorganisation de l’organisation. Selon des sources fiables, la réintégration effective de la Guinée dans l’organisation a été au cœur des discussions. Le président en exercice de la conférence de l’OMVS, le chef d’État mauritanien Ould El Ghazouani, s’est félicité du retour de la Guinée, déclarant que cela illustre le rôle central du pays dans le fonctionnement de l’organisation.
La Guinée avait suspendu sa participation à l’OMVS le 18 juillet dernier, invoquant des raisons telles que la sous-représentativité, le retard et l’insuffisance de financement pour le barrage hydroélectrique commun de Koukoutamba, ainsi que le non-respect de ses préoccupations stratégiques depuis la création de l’OMVS.
Le sommet a annoncé des mesures pour répondre à ces préoccupations, notamment en attribuant la fonction de Haut-commissaire adjoint de l’organisation à Conakry, qui devrait ensuite accéder au poste de Haut-commissaire.
Il est essentiel de noter que la Guinée, qui a rejoint l’OMVS pour la première fois en 1963, s’en était retirée en 1971 avant son retour en juillet 2023. Ce retour revêt une importance cruciale pour la réalisation du projet du barrage hydroélectrique de Koukoutamba, qui doit être implanté sur le territoire guinéen, et dont l’énergie produite doit être partagée entre les pays membres.
— conakrylemag