Le président kenyan, Uhuru Kenyatta, a exhorté les Nations Unies à soutenir la Mission de paix de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), a-t-on appris dans un communiqué publié jeudi à Nairobi.
Le président Kenyatta a fait ce plaidoyer mercredi lors de son entretien avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en marge des Journées européennes du développement (JED), à Bruxelles.
En ce qui concerne la fermeture du camp de réfugiés de Dadaab pour laquelle le Secrétaire général de l’ONU s’est dit préoccupé, le chef de l’Etat kényan a donné des assurances et des explications.
Le leader kényan a ainsi évoqué les menaces à la sécurité comme principal raison de la fermeture du plus grand camp de réfugiés au monde qui abrite 329,811 déplacés qui avaient fui la Somalie voisine avec l’éclatement de la guerre civile de 1991.
Rappelant que le Kenya a accueilli les réfugiés pendant un quart d’un siècle, Uhuru Kenyatta a expliqué que la fermeture du camp s’impose avec le retour de la stabilité politique en Somalie.
Le président kényan a par ailleurs invité l’ONU à jouer un plus grand rôle dans la coordination des efforts déployés par les différents pays impliqués pour soutenir les forces de sécurité de la Somalie.
Il a insisté sur la nécessité de relancer l’AMISOM et de renforcer la capacité opérationnelle des forces somaliennes conformément aux conclusions de la Conférence de haut niveau sur la Somalie, tenue à Istanbul en février dernier.
« Il est crucial d’assurer un financement prévisible, adéquat et durable pour l’AMISOM », lit-on dans le communiqué.
Uhuru Kenyatta a aussi remercié l’ONU pour son soutien à la lutte contre le terrorisme.
Ban Ki-moon a quant à lui souligné le soutien du Kenya dans l’élaboration et la révision de la stratégie globale de lutte contre le terrorisme de l’ONU et son Plan d’Action pour prévenir l’extrémisme violent.