Le goût de l’illégalité est ce qui caractérise le plus la dérive autoritaire du president guinéen. Tenez par exemple dans ce “léger report” des élections, il y a une violation d’un principe basique du droit. Le parallélisme des formes.
En vertu de ce principe, un acte juridique pris en vertu d’une certaine exigence procédurale ne peut être abrogé ou modifié qu’en suivant la même procédure. La convocation du corps électorale ne se fait que par décret. Or, le président guinéen ne s’est contenté que d’une déclaration télévisée.
Ceci dénote non seulement une violation des règles et principes basiques du droit mais aussi une absence totale de séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le CENI. Est-ce que c’est la Commission électorale qui a donné le calendrier de deux semaines? Techniquement un tel délai est-il tenable ? Toutes les imperfections du fichier électoral seront-elles améliorées dans 15 jours ? Toutes les listes électorales brûlées seront-elles remplacées d’ici là ? Mais par dessus tout la crise politique s’estompera elle dans ce délai ?
Par Diallo Hady