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Et si on posait la bonne question ? (Elhadj Ousmane Baldé)

Et si on posait la bonne question ?

Au lieu de dire: ils se font tuer…demandons plutôt: qui tue ? Puisque des lois sont écrites. Il y a des forces de l’ordre qui ont pour objectif de veiller à l’application de la loi. Pourquoi ne pas appliquer la loi ? D’ailleurs, c’est l’un des rôles essentiel de l’État. Einstein disait <<la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent>>. Mais ici, on semble donc être dans la description de Einstein, on veut alimenter un cycle de violence infernal mais en même temps, on pense le faire au nom de la paix. Les jeunes sortent, on sort la police, la gendarmerie ou l’armée. C’est toujours la même méthode.

Alors, les jeunes s’habituent et la violence, la haine entre policier-jeune augmentent encore et encore. Mais le boucher n’est pas inquiéter, on accuse par contre celui qui consomme la viande, n’est-ce pas de la folie ? Après, c’est pour venir chanter ici : pourquoi sont-ils sortis ? Mais qui vous a dit qu’ils étaient dehors. Y en a qui ont reçu les balles dans leurs toilettes (j’ai encore dans ma tête l’image de ce gosse tué dans les toilettes). Certains l’ont reçu alors qu’ils revenait de chez le boutiquier, pain et lait en sachet en main, étalés à même le sol.

D’autres l’ont reçu alors qu’ils étaient trop petits pour grever. Donc, sortir, c’est signer son arrêt de mort dans ce pays. Sortir donc est synonyme de mourir. Et ceux qui tirent ? Et ces soldats qui dégomment ? Que font-ils du maintien d’ordre. On dirait que ces mecs sont content quand y à désordre. Ça les excite de tirer, de gazer, de mutiler…Nous n’allons rien dire sur tout ça. Et ceux qui se réjouissent quand certains tombent ? On va laisser passer cela ! La mort même ici est étiquetée.

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Elle a une couleur. Elle a une communauté. La mort ici, elle roule pour une partie. C’est le bras armé de la dictature. La mort ici même a honte d’être utilisée. Elle-même n’a pas la voix au chapitre. Elle n’a pas son mot à dire. Elle bosse pour un groupe. Elle roule pour une partie. Elle a envie d’avoir sa liberté de choix et son libre arbitre.

En fait, cherchons à savoir: qui es le boucher ? Qui refuse le dialogue ? Qui diabolise les jeunes ? Qui les a étiquetés ? <<Loubards>>, <<délinquants>>, <<voleurs>>, <<brigands>> tout est parti du peuple. Qui doit corriger ? Qui doit penser à des programmes de reinsertion ? Ou bien, les lacrymogènes vont continuer leur fête dans nos poumons. Les balles vont nous transpercer.

Nos vies vont être abrégées et en même temps certains compatriotes vont s’amuser. La mort est risible tant qu’elle ne touche pas aux nôtres. Après, c’est pour dire que la Guinée est une famille. Famille de mes deux !Même le drapeau a l’air hautain. Il ne va pas baisser d’un cran comme pour saluer la mémoire des disparus. Donc, ici, une âme n’a aucune valeur. C’est bien beau de faire la morale en parlant de citoyenneté mais est-ce que l’armée, le gouv ne doivent pas aussi faire preuve de citoyenneté ?

Ou bien, ils n’ont pas de devoirs parce que privilégiés ? Ils n’ont donc que des droits ces donneurs de leçons immondes. C’est à vomir certaines attitudes condescendante à. Le premier qui sait aligner quelques lignes commence à parler au nom du peuple sans même connaître le peuple. C’est l’intérêt personnel qui prime sur celui général. Chacun s’occupe de sa gueule. Ils parleront au nom du peuple tant qu’ils sont le peuple, des qu’ils sont de l’autre côté, ils méprisent ceux qu’ils défendaient et adorent ceux qu’ils critiquaient. Ce peuple est extraordinaire.

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On se moque même des cadavres ici. On se dit des choses comme <<Il pourrait vivre s’il n’était pas sorti. Il s’est tué. Il a perdu>>. Bandes de lâches, respectez les morts ! Dites plutôt: qui a fait ça ? Ce n’est pas normal. il doit subir la rigueur de la loi. Puisque si la rue c’est l’abattoir. C’est à se demander qui tranche les gorges ? Posez la bonne question ! Merde, enfin !

Elhadj Baldé

PAR CONAKRYLEMAG.COM

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