Guillaume Soro, Entre Exil et Espoir de Retour en Côte d’Ivoire
Dans un contexte politique ivoirien toujours complexe, Guillaume Soro, ancien Premier ministre et figure controversée de la politique ivoirienne, a exprimé son désir de retourner en Côte d’Ivoire. En exil depuis 2019 et condamné à perpétuité par contumace pour diverses accusations, dont le complot contre l’État, Soro semble déterminé à revenir dans son pays natal.
Dimanche dernier, dans une déclaration poignante, Soro a partagé son intention de mettre fin à son exil. « Il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique », a-t-il déclaré, soulignant un sentiment profond de nostalgie et d’appartenance à sa patrie. Cette annonce, faite sans préciser de date pour son retour, laisse entrevoir un futur incertain pour l’ancien chef de la rébellion.
Soro, qui fut un allié clé du président Alassane Ouattara avant de devenir un opposant, fait face à des accusations graves. Avec 19 de ses collaborateurs, il est accusé de complot et de tentative d’atteinte à l’autorité de l’État, des charges qu’il réfute, les qualifiant de politiquement motivées.
Déclaration du 12/11/2023 #GKS #CIV225 #CI225 pic.twitter.com/R1MuT9PjXH
— Guillaume K. Soro (@SOROKGUILLAUME) November 12, 2023
Sa tentative de retour en Côte d’Ivoire en décembre 2019 s’était soldée par un échec, son avion ayant été détourné vers le Ghana voisin, par crainte d’une arrestation à Abidjan. Cet épisode témoigne de la tension et de la méfiance qui entourent sa figure politique.
En outre, Soro a récemment accusé les autorités ivoiriennes de tentative d’arrestation et d’extradition lors d’un séjour à Istanbul, en Turquie, début novembre. Ces allégations, qui n’ont pas encore reçu de réponse officielle de la part de l’administration ivoirienne, ajoutent une couche supplémentaire de complexité à son projet de retour.
La situation de Soro et son souhait de retour en Côte d’Ivoire soulèvent des questions importantes sur la réconciliation nationale et la stabilité politique dans le pays. Son parti, le Groupement des Peuples Solidaires (GPS), dissous depuis 2020, témoigne de la volatilité du paysage politique ivoirien.
Alors que Guillaume Soro se prépare à revenir, la Côte d’Ivoire reste suspendue à la décision de cet acteur clé de son histoire récente. Son retour pourrait soit ouvrir la voie à une réconciliation tant attendue, soit exacerber les tensions dans un pays encore en quête de stabilité politique.
Drame Ibrahima pour conakrylemag.com
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