La criminalité d’une autre dimension. Conakry fait face à un phénomène dangereux. Des jeunes armés opérant à visage découvert, comme pour mettre en mal la paix sociale. Ils portent des armes de guerre et probablement, ils sont entretenus par ceux qui ont tout intérêt à les voir commettre des crimes.
Ils ne sont pas de petits voleurs, mais de grands délinquants qui bénéficient, à n’en pas douter, des soutiens de grands parrains. Ce n’est pas nouveau, mais les raisons sont certainement nouvelles. Il faut user de la force pour exiger un certain nombre de choses des tenants du pouvoir. Ainsi donc, le respect sera arraché et l’ensemble de nos structures étatiques seront affaiblies.
La Guinée a connu des situations dramatiques au début des années 2000. Les assaillants le long de nos frontières, n’étaient pas tous étrangers. Ils étaient guinéens, connaissaient nos villes et quartiers. Ils savaient quoi faire et qui attaquer. Les chances que les victimes puissent leur échapper étaient minces. Il faut en revanche préciser, qu’aucune situation n’indiquait la probabilité d’une attaque de 1999 jusqu’au troisième trimestre de l’an 2000. Des rumeurs oui, mais rien de plus en matière d’indice. Nous avons quand même connu la guerre. Des morts, des déplacés et d’importants biens matériels détruits.
Difficile d’affirmer si nous sommes face à une situation similaire. Les crises politiques de ces derniers temps nous ont laissé croire que les questions politiques devraient être réglées par des manifestations.
Les acteurs nous ont surtout laissé croire qu’une violence lors des manifestations pouvait trouver son explication dans les règles démocratiques, Beaucoup de guinéens ont encouragé cela à travers des discours hypocrites, tendant à masquer les faits. Le crime a bien été encouragé. Plusieurs fois, l’État a été mis en cause pour le manque d’actions en vue de la sécurisation des citoyens et de leurs biens. Les PA avaient commencé à donner de bons résultats.
Les criminels profitent dans le désordre. Et s’ils sont de mèches avec les partisans du désordre, ils participent à la commission de plusieurs infractions. Il faut sévir pour maintenir la quiétude sociale.
Autrement lorsqu’il sera établi que des groupes de personnes se donnent le plaisir de violenter au nom d’un autre groupe politique ou social, cela pourrait engendrer des conflits difficiles à gérer. Cela doit être compris par ceux qui décident et qui peuvent à ce stade agir pour enrayer le mal de la société. La Guinée a besoin d’avancer et un conflit aux conséquences dramatiques, ne saurait être un passage obligé.
Les solutions à long terme sont à envisager pour réussir le changement. Mais dans l’immédiat, il est question de barrer la route à un projet criminel qui semble vouloir s’imposer dans les consciences de certains personnages publics, qui refusent de s’assumer.
jacques lewa leno
— conakrylemag