Pourquoi les pouvoirs sont-ils peu enclins à accepter le libre exercice du droit de manifester dans notre pays ? Ce n’est pas toujours par crainte de troubles à l’ordre public. Dans certains cas, ils pensent que les manifestations de grande ampleur peuvent être une menace non pas pour la tranquillité publique mais pour la stabilité des pouvoirs eux-mêmes.
Les événements de janvier et février 2007 sont encore présents dans les esprits. Même s’il s’agissait là de manifestations spontanées et quasi concomitantes sur l’ensemble du territoire. Mieux d’ailleurs des manifestations déclarées et sécurisées que des manifestations spontanées et hors de tout contrôle.
Pour revenir à la phobie des manifestations dont nos gouvernants souffrent, il faut relever pourtant que le libre exercice des droits et libertés par les citoyens peut donner l’image d’un pouvoir respectueux de l’État de droit. Les manifestations ne doivent donc pas être perçues toujours de manière négative. Il faut y voir aussi le signe de la vitalité du système démocratique.
Il appartient à l’État tout simplement de prendre les dispositions utiles pour préserver l’ordre public en protégeant la sécurité des personnes et de leurs biens.
En effet, il est important de noter que l’exercice du droit de manifester ne doit pas être confondu avec le droit de faire ce qui est interdit par la loi pour le bien de tous. Il faut absolument concilier l’exercice des droits et libertés avec l’exigence du respect des règles du vivre-ensemble. Le fait de porter atteinte à l’intégrité physique des personnes et à leurs biens, à l’occasion de manifestations sur la voie publique, est constitutif d’infractions. L’exercice d’un droit ou d’une liberté ne peut justifier les atteintes à un autre droit ou liberté.
Il convient juste de faire application de la loi avec un minimum de discernement en évitant des réactions à géométrie variable.
En réalité, tout ou presque tout est prévu par la loi dans le cadre de l’exercice du droit de manifester.
PAR CONAKRYLEMAG.COM
— conakrylemag
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