Voilà plus d’une dizaine de jours que M. Amadou Djouldé Diallo a été enlevé par des éléments de la DPJ, conduit devant le procureur ultra- répressif du Tribunal de Première Instance de Dixinn, inculpé d’offense au Chef de l’État et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction Ousmane Coumbassa, signataire de tous les mandats de dépôt contre les opposants au troisième mandat d’Alpha Condé .
Il est scandaleux que pour une infraction qui n’est punie que d’une amende de 5.000.000 GNF au maximum le doyen Amadou Djouldé Diallo se retrouve en détention provisoire. C’est une violation de l’article 235 du Code de procédure pénale comme l’ont démontré avec brio ses avocats.
Mais ce qui est plus scandaleux encore, c’est le SILENCE COUPABLE DE LA PRESSE à quelques exceptions près. Pire, certains journalistes se sont même transformés en procureurs pour l’accabler avant même la tenue de son procès. Des confrères à lui l’ont ainsi jugés avant les juges. Selon certains, les propos qu’il a tenus sur les antennes de Lynx FM seraient excessifs. Mais, “propos excessifs” ou non, ce qui devait préoccuper en tout premier lieu la presse dans son ensemble, c’est la violation frontale de la loi sur la liberté de la presse et l’article 235 du Code de procédure pénale en ce qui concerne la détention provisoire.
C’est un précédent assez dangereux qui expose tous les journalistes en particulier et, de façon générale, tous les citoyens à une privation de liberté en pareilles circonstances. À bon entendeur, salut.
Sekou Koundouno responsable des stratégies et planification du [FNDC].
— conakrylemag