Une semaine pour voir la crise guinéenne dans sa globalité. Il n’y a rien à omettre si nous voulons sortir de la crise actuelle. Et définitivement. Les affairistes ne peuvent que demander ce qui les arrange. Ils ne sont pas intéressés par tout ce qui préoccupe les guinéens actuellement. S’ils ne dorment pas comme ils veulent, c’est qu’ils ne se sentent pas en sécurité. Et des enlèvements de ces derniers temps, avec pour seul objectif d’intimider ne sont pas la solution. Ils le savent les affairistes. Mais ils souhaitent profiter des moments d’instabilité pour se remplir les ventres souillés. Ces gens sont les vrais ennemis de la République. Ce sont eux qui sont au service du système qui tue.
Maintenant, il faut parler pour attirer l’attention de la CEDEAO et de l’Union africaine. Aujourd’hui, elles veulent et peuvent faire bonne figure. Elles peuvent et doivent se rendre utiles. Elles ne le feront pas pour les politiques. Elles le feront d’abord pour cette jeunesse mal informée et manipulée. Les discussions ouvertes à l’ensemble de la classe politique sans exclusion sont obligatoires à ce stade. L’objectif, c’est d’encourager un dialogue franc sur tous les sujets. Parce que la Guinée ne se résume pas à ceux qui parlent au nom d’un peuple qu’ils définissent selon leur regard narcissique.
Les institutions africaines ne doivent pas laisser le pays tomber. Autrement, leur existence aura désormais très peu de sens. Elles ne peuvent pas observer la situation se dégrader, alors qu’elles savent ce qui peut ramener la paix dans les pays, en proie à une insécurité sans fin. Ce qui leur ait demandé, n’est nullement pas de l’immixtion. Mais une stratégie gagnante qui doit éviter un conflit aux conséquences graves dans la sous-région. Pour y arriver, il faut adopter un langage de vérité à l’endroit de tous.
Les vrais partisans du pouvoir (ceux du RPG) comprennent mieux la nécessité de mettre un terme à la crise actuelle. Ce sont ceux qui étaient là aux dernières heures de Lansana Conté qui n’aiment que le désordre qui bataillent pour bloquer le pays. Ce sont eux qui mentent au président et au peuple. Ils sont au cœur de la crise comme des vautours attendant que le pouvoir tombe comme une viande pourrie. Ainsi, ils pourront s’en servir pour continuer à pécher.
A l’absence de l’Etat, ce sont eux l’Etat qui décident au nom de tout le monde dans un mensonge total. Personne d’entre eux n’ose parler de paix, comme s’ils acceptaient leur statut de cruels impénitents. Ils encouragent à la fois la violation systématique de nos lois et la haine ethnique. Ils tiennent presque tout le monde, mais les institutions africaines qui veulent offrir leur temps et expertise à la Guinée, doivent le savoir. Ces gens qui probablement pourraient présenter la situation de la Guinée, s’éloigneraient de toute réalité.
Et la crise va au-delà du fichier électoral. La crise, ce sont des élections sans les principaux partis politiques de l’opposition. La première démarche devrait consister à convaincre le président à accepter qu’il n’y a d’opposition véritable dans ce processus électoral, sans l’UFDG, l’UFR, Le Bloc Libéral, Le PADES et le PEDN. Ceux qui sont en compétition sont ses alliés et amis qui disent aussi être de l’opposition.
La plume à Jacques