Afrique

NIGERIA: 249 PERSONNES SUSPECTÉES DE LIENS AVEC BOKO HARAM BLANCHIES, L’ARMÉE LEUR DONNE 10 DOLLARS

Près de 250 prisonniers détenus par les autorités nigérianes pour des liens présumés avec le groupe jihadiste Boko Haram, ont été libérés après avoir été blanchis, et ont reçu dix dollars de la part de l’armée, a annoncé lundi l’armée nigériane.

« Hier (dimanche), 249 personnes suspectées d’être des terroristes de Boko Haram ou leurs complices ont été blanchies et libérées (…) après approbation du chef de l’armée », qui était en visite à Maiduguri, fief historique de Boko Haram, a précisé le porte-parole de l’armée, Sani Usman.

Dans un communiqué, le porte-parole a indiqué que parmi les personnes libérées figuraient 169 hommes, 46 femmes et 34 enfants, sans préciser combien de temps elles avaient passé en prison.

« Chaque personne s’est vue remettre 3.000 nairas » (10,4 dollars), a ajouté le porte-parole.

Les 249 personnes ont été remises aux autorités de l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, qui a été ces dernières années l’épicentre des violences des rebelles islamistes de Boko Haram.

Après leur libération, il leur a été conseillé de « respecter la loi » et de « vaquer à leurs occupations », a indiqué le porte-parole de l’armée.

La majorité des personnes détenues étaient originaires de cet Etat de Borno. L’une venait de la capitale économique Lagos, à plus de 1.200 km de là et deux étaient originaires du Cameroun voisin.

L’armée nigériane a régulièrement été critiquée pour la détention arbitraire de civils dans sa lutte contre l’insurrection de Boko Haram ces dernières années dans cette région. L’armée a également été accusée de pratiquer la torture et d’avoir perpétré des exécutions sommaires.

Les organisations de défense des droits de l’homme ont notamment accusé l’armée de maintenir les suspects présumés dans des prisons surpeuplées et dans des conditions d’hygiène déplorables, notant que de nombreux prisonniers étaient morts de maladie, de faim, de déshydratation ou à la suite de blessures.

En mai, Amnesty international a appelé à la fermeture d’une prison militaire à Maiduguri, après la mort en détention de près de 150 personnes, dont des bébés et des enfants.

Depuis 2009, l’insurrection de Boko Haram a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.

PAR CONAKRYLEMAG.COM

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